dimanche 3 juin 2012

Il y a quelque chose de pourri dans le Royaume du Québec


IL Y A QUELQUE CHOSE DE POURRI DANS LE ROYAUME DU QUÉBEC

Il était évident, lorsque le Premier ministre Jean Charest, accompagné de son teckel de poche, ministre de l’Éducation du Québec, sont sortis tous deux des négociations ratées avec les centrales étudiantes, qu’il déclarait la guerre ouverte à la CLASSÉ, le groupe le plus revendicateur des mouvements étudiants, et particulièremet à son dirigeant Gabriel-Nadeau Dubois. Cette attitude, qui visait à personnaliser la faillite d’une négociation que le gouvernement n’a jamais eu visiblement l’intention de tenir, montre non pas le machiavélisme d’un apprenti dictateur démocrate, mais la vanité «féminine» d’un homme politique castré par les pouvoirs d’argent. Frisé comme un saint Jean Baptiste toujours-déjà décapité avant même qu’il entreprenne sa parade, il ne peut plus que s’entêter contre le principe de réalité qui veut que le plaisir des puissants connaît sa limite dans la masse amorphe qui l'alimente.

La vidéo d’Anonymus montrant la fête organisée en l’honneur de Jacqueline, l’épouse de Desmarais-de-Sagard, rassemblant tout ce troupeau qui constitue la minorité dominante et oppressive du Québec. Inféodés autour du couple vénérable, ces invités de tous milieux dégagent exactement ce qui pue lorsque nous approchons des côtes de la Gaspésie et de la Côte-Nord : le poisson pourri. Oui, il y a quelque chose de pourri dans le royaume de Sagard, qu’on appelle encore la Province de Québec, et qui dégage au point d’asphyxier chacun de ses citoyens. Les voici rassemblés, en train d’accueillir Lucien Bouchard, avec l’une de ses médailles fournies sans doute par la S.P.C.A., se dandinant sur sa patte de bois qui lui donne l’aspect d’un pirate des Caraïbes devenu trop vieux pour harceler les galions et qui s’est rangé, avec un titre honorifique, à la clientèle du Roi. Puis Brian Mulroney, sorti des catacombes, entre deux conférences à quelques milliers de dollars le coup de gueule, nous montrer qu’il sait encore chanter comme du temps où il voulait impressionner son Monsieur Loyal, Ronald Reagan. Ti-Jean Chrétien, qui a généreusement donné ses cossins kitsch remis par les chefs d’État étrangers du temps où il était Premier ministre du Canada au musée de Shawinigan afin de faire «l'éducation politique» des citoyens de Shawinigan; un peu comme un de ces coffrets contenant 60 guilders de miroirs, de bébelles et autres cochonneries avec lesquels les Hollandais de Peter Minuit achetèrent, en 1626, l’île de Manhattan (60 guilders, ou $ 24.00!) aux autochtones De grosses vieilles truies s’embrassant les unes les autres, avec colliers de diamants et de perles, la face paralysée par les injections de botox, les perruques montées qui cachent des calvities honteuses. Il y a jusqu'à des relents du parfum Eau de Bécosse #1 jusqu’à travers nos écrans. Leurs maris, laids, rongés par l'avidité, la mesquinerie des affairistes, nés dans et par le mensonge. Les laquais, à la limite du service, Jean Charest et sa Michou, celui-là même qui, après une telle infatuation de sa personne à déambuler parmi ce haut gratin, ne pouvait, ne peut se laisser défier par un étudiant du Premier cycle de l’UQAM. Qui, oserait, après ce déversement d’obscénités, reprocher les voyages de ski ou en Inde à Nadeau-Dubois?

Et il y a les vedettes. Jacqueline, versant une larme, embrasse la main de son richissime époux lorsqu'elle entend chanter le gros Marc Hervieux (un ti-cul d'Hochelaga), qui sait si bien prostituer sa voix et l’art lyrique; Luc Plamondon, le pleurnicheur des droits d'auteurs qu'on ne respecte pas plus qu'avant et qui se trempe le bout du nez dans le pudding des Desmarais, et même Robert Charlebois, dont on a peine à réaliser qu’il est bien l’auteur de la mise en musique de l’apocalypse de Jean, niaise avec les pitounes de luxe qui l’entourent. Il y aura toujours la one drop qui fait déborder le vase avec un numéro de troufions du Cirque du Soleil. Tous ces gens viendront ensuite à Tout le monde en parle, déblatérer hypocritement sur les injustices dans le monde, l'oppression esclavagiste à Saint-Domingue ou la crise financière qui étouffe le monde des arts. Cette salle de concert pour maestro Nagano, inaugurée par la prestance d’un Lucien Bouchard, et dont les architectes ont oublié jusqu'à la caisse de résonance propre aux salles de concert. Les journaux embedded  gazouilleront que c'est une réussite spectaculaire, comparable à la Scala de Milan ou au Metropolitan de New York, alors que c'est une autre de nos belles réalisations à moitié faite. Même lorsqu’ils jouent au Grand Roi; même lorsqu’ils se dressent comme les conseillers financiers du trône, les entrepreneurs économiques, l’épine dorsale de la richesse du Québec; même lorsqu’ils prétendent à refléter le grand art de Versailles ou de Hampton Court; lorsqu’ils s’entourent de Lully ou de Racine québécois, ils ne sont que des avatars dégénérés d’un monde dont la valeur n’existe que dans des cercles psychotiques étroits dont l'impact sur le principe de réalité et des contraintes sociales est tout simplement nécrosé.

Jean Charest, Premier ministre du Québec, qui bêle sa légitimité démocratique… Mais au fait, sur quoi repose-t-elle vraiment sa légitimité démocratique? Par le pourcentage du scrutin traduit par le nombre de sièges occupés au Parlement? Que représente en fait cette majorité sur laquelle la démocratie boutiquière anglaise fait peser la légitimité d’un gouvernement? 42,8% des voix (pour 66 sièges) pour le parti Libéral; 35,17% des voix (pour 51 élus) du Parti Québécois; 16,37% des voix (pour 7 élus) de l’A.D.Q. (aujourd’hui la CrAQ); 3,78% des voix (pour 1 élu) de Québec Solidaire; 2,17% des voix pour le Parti Vert. Si j’additionne tout ça, les 42,8% des Libéraux se trouvent en face de 57,49% de gens qui ont voté pour un parti autre que le Parti Libéral du Québec : c'est donc eux qui forment la majorité absolu. On a beau dire que le pourcentage compte moins que les sièges, ce ne sont quand même pas des fauteuils qui exercent la fonction de législateurs. Et encore, tout cela ne concerne que la partie des citoyens qui ont été aux urnes. Si on replace tout cela dans la perspective démographique, le taux d’abstention a été énorme pour l’élection de 1988 : 57,33 %. Ce sont donc 2 448 612 personnes éligibles à voter qui se sont abstenues sur le total des 5 738 811 électeurs inscrits. À l'élection précédente, le taux de participation avait été de 71,23 %. L'élection précédente ayant un taux de participation plus faible remonterait à celle de 1919 avec un taux de participation de 55,07 %. (Wikipédia). Après avoir additionné les absents (qui ont toujours tort (?) et ceux qui n'ont pas votés pour le Parti libéral, que reste-t-il donc de la majorité = légitimité du gouvernement Charest?  Une simple convention passive. L’appuie sur une masse amorphe, la «majorité silencieuse» à laquelle le Premier ministre appelait, c’est-à-dire les «Anonymes» des sites web, les sacs de ressentiments habitués de se faire fourrer par un régime économique inéquitable et qui déverse leurs rancœurs sur les manifestants qui osent, eux, affirmer positivement leur colère et dire non au fait facile de se laisser fourrer.

Triboulet. Fou du roi François Ier
Ce conflit de personnalité entre Charest et Nadeau-Dubois, présenté comme le combat de Goliath et David, n’est rien de plus qu’un surgavé qui entend faire courber sa population à ses décisions qu’il assume comme «chef de l’État» québécois. Qui a pu lui mettre cette idée farfelue en tête qu'il était un «chef de l’État»? Sans doute les monarques de Sagard qui s’amusent de cet arriviste sorti des polyvalentes et à qui ils peuvent demander de jouer le rôle du Triboulet des Desmarais. Pour être «chef de l’État», faudrait-il d’abord qu’il ait un État dont il puisse être le chef, ce que son idéologie fédéraliste lui interdit. Or, en dernière analyse, par la Constitution de 1867 (puisque celle de 1982, nous ne l'avons pas encore signée), c’est le Lieutenant-gouverneur qui détient ce titre, et il est désigné par Ottawa (avec ou sans le consentement du Premier ministre de la province consultée). Le Premier ministre n’est que le gérant de la boutique et s’il laisse pourrir les produits périssables dans les entrepôts, la responsabilité lui revient comme mauvais gestionnaire. Dans la crise étudiante, et dans tant d’autres dossiers, il a laissé pourrir bien des choses. Son odeur nous marque tous désormais. Voilà pourquoi, chez le commun des honnêtes citoyens qui sait dominer ses ressentiments pour les décharger en colères justifiées, ce n’est pas Charest qui peut gagner un capital de sympathie, à moins de se camoufler dans l’une des chambres de Sagard, avec sa propre audience déjà acquise. Côté étudiant, depuis que son second, Sam Hamad a dû lui raconter comment, lui-même étudiant, il volait des cups de crème à la cafétéria de son collège ou de son université, il doit se dire que les étudiants n'ont qu'à faire pareille: voler des sandwiches, du macaroni Kraft, n'importe quoi pourvu que ça ne vienne pas menacer le Plan Nord!

Fusillade au Centre Eaton de Toronto, 2 juin 2012
Gabriel Nadeau-Dubois et les étudiants ne «terrorisent» que les opportunistes à la Gilbert Rozon; les organisateurs racistes et impérialistes de Grand-Prix ou des Olympiques; les autorités policières qui aiment à recevoir leur paye sans avoir à trop se forcer le cul. Mais au fait, puisque nous parlons terreur au Centre-Ville de Montréal, dans quelle ville du Canada voit-on les gangs de rue s’affronter dans le quartier des spectacles et s’entretuer en publique, blessant, heurtant, tuant des passants, voire des enfants? Toronto ou Montréal? Dans quelle province le taux de criminalité contre la personne est-il toujours ascendant? L’Alberta ou le Québec? Pourquoi crier à tort et à travers que les événements publiques montréalais sont menacés par les actions «terroristes» des étudiants? La petite politique de chicannerie de Jean Charest est en train de mener tout droit à l’État terroriste, l’État policier, commençant déjà par la désinformation publique. Le soir même de la rupture des négociations avec la partie étudiante, alors que Céline Galipeau du téléjournal de fin de soirée lui demandait pourquoi le message du gouvernement ne passait pas dans la population, le Premier ministre lui répétait, avec insistance, que c'était «à nous», c'est-à-dire à Radio-Canada et au gouvernement, à le faire passer. On ne peut concevoir une meilleure attitude trahissant l'embedded des milieux d'informations avec les gouvernements. Si les diffuseurs s'en défendent, les chefs politiques, eux, savent très bien le leur rappeler, soit par le mépris à la Stephen Harper, soit par l'arrogance à la Jean Charest. La convocation de Gabriel Nadeau-Dubois par les enquêteurs de la Sûreté du Québec, l’interrogeant sur de possibles projets «terroristes» de la CLASSÉ, a pour but d’assouvir la vengeance tragique d’un Premier ministre qui ne serait même pas digne de lui cirer les chaussures tant il a prostitué sa «respectabilité» pour la cession des intérêts des Québécois aux corporations financières et étrangères. Cette tentative d’intimidation d’un étudiant seul, porte-parole d’une association étudiante légale et légitime, ordonnée par le ministre à la face recouverte de freckles, Dutil, marxophobe anachronique, est, dans le prolongement de la loi scélérate 78 : une action visant à vaincre par la force plutôt que par la conviction un mouvement populaire qui vient contredire le beau monde des pervers de Sagard. Notre château de Silling québécois. Nous retrouvons là les avatars résurgents du duplessisme, de sa P.P. (Police Provinciale) de matraqueurs et d'intimidateurs interlopes sous l'uniforme de la S.Q. bureaucratique, tatillonne et servile, quand ils ne servent pas de satrapes, sans plus de conscience des mécanismes du monde objectif qu'une matraque qui s'abat sur un crâne recouvert d'un album téléphonique de Bell Canada.

Voilà où règne la pourriture au Québec, et voilà pourquoi notre société se décompose, ses membres ayant laissé rouler dans le ruisseau sa dignité et sa respectabilité pour une sécurité illusoire. Certes, c’est dans la nature des sociétés de se hiérarchiser, de se donner des dirigeants capables de corseter le sens de l’unité autour d’un régime, d’un gouvernement, d’une centralisation qui rend opératoire et sûre le développement de la collectivité. Mais ces dirigeants sont des minorités créatrices, or cet establishment dont les Charest, Marois, Legault et autres sont les porte-paroles ne vit plus de la prospérité de ce qui se crée, mais du croupissement des acquis d'une autre époque qui est incapable de renouveler l'avenir de la productivité québécoise. Ce ne sont plus que des parasites qui détournent les forces vives d'une société afin de conserver des privilèges qui, dans une société réellement démocratique, n'auraient pas lieu d'être. Car, où est-il écrit que se hiérarchiser doit se faire aux prix d'inéquités, d'irresponsabilités corporatrices, de vacances de redevabilité? Ne nous enseignait-on pas que l’Acte d’Union de 1840 avait pour but d’accéder graduellement à la responsabilité ministérielle? Mais la responsabilité ministérielle s’arrête-t-elle aux limites des parlementaires complices ou aux citoyens délégant les représentants, les mandataires? Si tant est que la démocratie puisse évoluer de l’administration de boutiques à une véritable société de droits et de libertés, alors il faut tuer le libéralisme comme idéologie pour qu’il renaisse en tant que légitimité de la dignité humaine et citoyenne. Il n’y a pas d’autres issus que se débarrasser des gouvernements toxiques comme ceux d’Ottawa et de Québec. PAR TOUS LES MOYENS, LÉGAUX OU NON, S’IL LE FAUT.

Voilà ce qu’est le terrorisme populaire. Et ce n’est là ni le discours de la CLASSÉ ni celui des manifestants aux casseroles, mais, plutôt celui du gouvernement Charest, et la loi 78, qui est un abus de légalité sur sa légitimité, en est la démonstration. Lorsque le gouvernement d’un peuple, d’un pays, recours à la police pour intimider et harceler citoyens et dirigeants de mouvements démocratiques, il se place lui-même hors-la-loi et prostitue ses forces policières en mercenaires. Nous avons déjà un pied dans le despotisme, la tyrannie de la majorité exercée par une minorité dominante qui s’impose par sa force (dispensée par l’argent) et sa capacité à intimider les populations. Nous avons vécu, pour ceux qui s’en rappelle, la terreur d’octobre 1970, qui était moins causée par les soi-disant terroristes, des petits-bourgeois bêtes et stupides, tellement bêtes et tellement stupides que les appareils d’État ont su les récupérer assez facilement pour les loger dans leurs institutions d’enseignement ou de diffusion littéraire, moins causés par ces farceurs donc que par l’appel aux forces militaires d’une puissance étrangère. Aujourd’hui, les jérémiades du maire Tremblay évoque l'état de panique de Jean Drapeau, menacé de perdre la mairie aux mains du F.R.A.P., le mouvement d’organisation populaire de Montréal. L’incompétence sociale de Robert Bourassa appelle l’incompétence sociale de Jean Charest et l'arrogance de Trudeau trouve sa réplique dans le mépris de Harper. Les planètes s’enlignent pour reproduire le coup d’État de 1970. L’Histoire se répète, à moins que…

Sommes-nous revenus à l'ère des Caligula et des Néron pour qu'un Premier ministre, jaloux de sa vanité, puisse s'en prendre à un simple étudiant, pour satisfaire son envie de vengeance et de pouvoir autoritaire? Nous n'avons pas tous la simplicité du malheureux Léo Bureau-Blouin pour considérer le détenteur d'un titre politique comme une figure paternelle aliénante. Rien de génétique n'unit une population à ses dirigeants. Une nation n'est pas une famille, sinon, nous serions forcés de dire, comme Gide: «Famille, je vous hais». Tout au plus, c'est une association de membres dont les intérêts coïncident également et de manière complémentaire, rien de plus. Si ses dirigeants abusent en se servant d'un bouc émissaire, le gouvernement Charest répétant l'iniquité du gouvernement Bouchard, dont il s'est montré complice à l'époque, en faisant voter unanimement par l'Assemblée nationale un blâme envers un citoyen, Yves Michaud, alors tous les membres de l'association risquent, d'une manière ou d'une autre, d'être mis au ban de leur société, comme l'étaient les vassaux qui ne complaisaient pas aux «bons caprices du roi». Voilà pourquoi il est IMPÉRATIF de soustraire Nadeau-Dubois au jeu gouvernemental. L’intimidation, le harcèlement policier commandés par des valets de valets est le premier pas qui conduit directement à l’État despotique, à l’État qui use et abuse de sa force pour dominer sa population au nom de principes qu’il fraude lui-même; de légitimités dont il n’a jamais été détenteur; de trente ans de cynisme politique sciemment cultivés de la chose publique afin d’éloigner la participation des citoyens à l’éducation politique et à la participation démocratique. Selon une étymologie, peut-être fantaisiste, du mot lucide (mais peut-être pas si fantaisiste que ça) qui «tue la lumière», les gouvernants actuels du Canada et du Québec (et bornons-nous présentement à celui du Québec, plus proche donc plus dangereux), sont ouvertement, dans leurs praxis, démocraticides et liberticides, réduisant aux dimensions d'un individu l'impasse d'une crise mal gérée. Sachons-nous rappeler que ce qui fut le plus terrible du temps de l’empire romain, ce n’était pas tant l’empire en lui-même que les empereurs. Sachons nous débarrasser au plus vite de cet empereur libéral et de sa clique de bandits et de corrompus, le plus loin possible, au nord, et comme dirait une de mes amis: au nord du nord si possible⌛
Robespierre guillotinant le bourreau après avoir guillotiné toute la France
Montréal
3 juin 2012

2 commentaires:

  1. Texte très dans la cible et à plusieurs niveaux.

    D.H. Lawrence dans Être Vivant écrit:
    "Allez faites la révolution!
    Allez faites la révolution!
    Non pas pour vous approprier l'argent
    Mais pour le perdre complètement à jamais.

    Allez faites la révolution
    Non pas pour installer la classe ouvrière
    Mais pour l'abolir à jamais
    et instaurer un monde d'hommes" (et de femmes).

    Voilà un beau programme que les jeunes d'hier et d'aujourd'hui ont dans le coeur.

    C'est rassurant de penser que près de chez-nous, ces jeunes que l'on avait pris pour acquis dans les profits et pertes d'un système en perdition se révèlent un actif fort inquiétant pour les tenants d'un passif affairiste passéiste et réactionnaire.

    Aujourd'hui ils sont debout pour porter le signal de la mise à la retraite pour les intoxiqués d'un progrès/développement sans aucune considération des conséquences et surtout qui fait fi de la volonté citoyenne.

    Mais il faut se méfier des réactions de ces gérants du grand capital piqués dans leur orgueil.
    Oui derrière tout cela il y a des statégistes qui s'épuisent à chercher la sortie de crise leur permettant de continuer à faire leurs affaires.

    À date, ils ont utilisé, la force et la loi.
    Curieusement les jeunes et moins jeunes du Québec ne sont pas entrés dans les chaumières se cacher dans le grenier tout en tremblant de peur. Ils sont dans la rue et crie leur désaccord dans la joie.

    Le Parti Libéral-Conservateur et son gnome de sévices en lisant Machiavel se demandent sûrement quels autres moyens il y a après la loi et la force?
    Faut-il croire que dans leur cours d'analyse politique ils n'ont pas dépassé le 15ième siècle et que devant la non-violence, ils sont déroutés?

    N’est-on pas au prise avce l'incarnation perpétuelle de ce banal radical, celui qui écrase pour mieux figurer, pour monter plus haut, pour s'agripper pour laisser l'autre tomber et en profiter pour faire une marche de plus dans l'échelle de la réussite opportuniste, de l'enrichissement en récompense de la destruction pour le bien -être de quelques élus, gestionnaires, partenaires dans l'exploitation du camp de concentration du troisième millénaire?

    Bravo pour ce texte essentiel.

    Serge Gagné

    Si ca te tente voir :

    L'ouvrage LES MEUTES DU DÉSORDRE (01-06-2012(p1-2-3)) disponible pour visionnement sur U-TUBE en 3 parties:
    partie 1: http://youtu.be/Tk3WRGButmI
    partie 2: http://youtu.be/qzn2kE0HCfA
    partie 3: http://youtu.be/MsC7T47oRXM

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    1. Cher M. Gagné

      Votre message avait été placé par Google dans la boîte des spam d'où je viens de l'exhumer. Probablement à cause des trois messages You Tube l'a-t-il pris pour une publicité que j'expurge de mes blogs.

      C'est un texte très beau, très senti, et tout aussi essentiel que mon message.

      Merci beaucoup.

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