mercredi 5 décembre 2012

L'inlassable retour de Séraphin Poudrier


Jean-Pierre Masson (Séraphin) et Donalda (Andrée Champagne)

L'INLASSABLE RETOUR DE SÉRAPHIN POUDRIER

Qu’est-ce que Les Belles Histoires des Pays d’en haut? Un roman d’abord. De Claude-Henri Grignon, Un homme et son péché, publié en 1933. Puis, un radio-roman, des films en noir et blanc, une série télé d’une demi-heure en noir et blanc avant de passer à une heure, en couleur. Des personnages truculents qui gravitent autour d’un maire avaricieux, rusé, assoiffé autant de pouvoir que d’or. Autour de lui, une épouse, Donalda, Sainte-Misère; un rival, Alexis Joe-Branch Labranche; un curé colonisateur, le curé Labelle. À une époque où le gouvernement québécois essaie de vendre le Nord Québécois dans un plan tire-misère, est-il approprié de ressusciter cette série?

On parie encore que oui. Le film de Charles Binamé a eu un succès certain, succès populaire plus que succès artistique. Ce film voulait rompre avec la tradition de la série télé en présentant des sujets tabous sous la plume de Claude-Henri Grignon, en particulier «les créatures», c’est-à-dire le sexe. Les fesses de Roy Dupuis ajoutaient un piment érotique à une histoire sordide. Je ne suis pas pudique, mais pour avoir vu les fesses de Guy Provost dans le film Les Ordres, je n'aurais sûrement pas appréciées de les voir dans Les Belles Histoires.

Qu’est-ce que les Belles Histoires des Pays d’en haut, à la télévision? Une série qui tient encore du radio-roman (par l’usage du bruitage). L’économie des scènes extérieures (trop coûteuses pour l’époque). Des décors intérieurs de cartons dont les murs vibraient chaque fois qu’une porte était fermée. Des comédiens souvent maladroits, dont certains éprouvaient des blancs de mémoire, d’inattention, de répliques impromptues qui brisaient l’élan du dialogue. Bien sûr, Jean-Pierre Masson en Séraphin a fait oublier Hector Charland, vraiment très mauvais comédien. Andrée Champagne, de même, Nicole Germain. Des personnages stéréotypés, campés, célébrant la dureté des hivers avant que Gilles Vignault ne chante Mon pays, ce n’est pas un pays c’est l’hiver. Mais avant tout, une sérénité d’un milieu fœtal, protégé par la sauvagerie de la nature, replié sur lui-même, porteur d’une mentalité de garnison. Tous les étrangers qui s’établissaient dans les Pays d’en haut étaient suspects aux yeux des habitants de Sainte-Adèle. La terre paternelle y jouait son rôle de figure de Mère difficile et âpre, mais bonne pour ses enfants travailleurs, impitoyable pour ses paresseux. La figure paternelle, bonne mais colérique, éruptive du curé Labelle, le «Roi du Nord» qui tient tête aux lointains premiers ministres comme à Séraphin, projetait l’État idyllique. Enfin, le bon peuple, avec ses qualités parfois surhumaines, d’autres fois franchement médiocre. Les péchés capitaux y valsaient, menés par l’avarice du maire tout-puissant. À sa mesure, la série télé, dans ses décors de cartons, livraient une copie adaptée de l’Enfer de Dante. Un enfer glacial, mais où la chaleur humaine résidait dans des types d’humanités, universels et particuliers à la fois. Sans idéal de soi, sans soumission au ça non plus, le moi québécois des Belles-Histoires de Grignon est un Moi collectif à mesure humaine. Le ton moralisateur apparaît aujourd’hui insupportable. À l’époque, il faisait déjà sourire. Mais Grignon, lui, ne souriait pas.

L’annonce d’une nouvelle version télévisuelle des Belles Histoires me laisse songeur. Qu’avons-nous, aujourd’hui, en plein XXIe siècle, le besoin de se radoter encore ce sujet de l’avaricieux cannibale de terres et d’or? Sans doute avons-nous besoin de retrouver une vision idyllique du Québec et des Québécois alors que nous sentons la corruption nous ensevelir sous les catacombes des immondices politiques. Les maires Bourque et Tremblay sont des mollassons à côté de Séraphin Poudrier. Le maire Vaillancourt n’a même pas l'intégrité de l’avare. À côté de ces tripoteurs de bas-étages, les péchés du monde des Pays d’en haut apparaissent bien véniels.

Symboliquement, il s’agit de redécouvrir une histoire perdue depuis une génération à travers des leçons transversales et des cours diagonaux. Le curé Labelle, Honoré Mercier, Adolphe Chapleau, Arthur Buies, ont vraiment existé, et comme tout drame historique, ils sont là pour accréditer la vérité des faits et anecdotes relatés par Grignon. Le sens de l’Histoire baigne dans la tradition, le rapetissement de la vie autour de l’alcool, des «créatures» et du travail difficile de la terre de roches.  C’est le monde où n’existe pas le Mal transcendant. Séraphin perd, au cours de son évolution, cette image de Père archaïque que Binamé lui a restitué dans son film. En ce sens, le film des années quatre-vingt dix a fait régresser le personnage à ce qu’il était dans les vieux films des années cinquante, lorsqu’il était interprété par Hector Charland, et que l’avarice n’était pas le seul ni le moindre de ses péchés.

Le réalisme d’Un homme et son péché, et sur ce point les critiques sont d’accord, prenait le roman du terroir à son propre jeu. La vie difficile mais belle, tant vantée dans les romans patriotiques édifiants avait son revers dans la boue, la neige, le givre, la froidure, le soleil torride, les chaleurs humides des saisons québécoises. Les êtres humains suivaient les mêmes penchants excessifs et contradictoires. En ce sens, la série développée par Grignon donnait des Québécois une image d’eux-mêmes qui joignait le pathétique à l’héroïque. Les premiers jets du roman et du radio-roman tombaient facilement dans le sordide et le misérabilisme. Avec le développement de la série télé, Grignon a retenu son «réalisme» pour se laisser porter par une nostalgie du terroir. Tout au long des années 60, au moment où la série connut son succès, les mutations de la société québécoise contredisaient l’idéal moralisateur de Grignon. La tradition, la famille, la patrie, la foi religieuse catholique, tout cela était emporté par un monde qui en était tout le contraire. Aujourd’hui, les reprises quotidiennes de la série à Radio-Canada remportent toujours le même succès. Avec les «soirées canadiennes» de rigodons et de gigues (et non de gigs), les télé plasma des centres d’accueil pour personnes âgées ressassent la voix radio-canadienne de Jean-Paul Nolet qui annonce «une autre page des belles histoires des pays d’en haut».

Alors, pourquoi reprendre ce thème, aujourd’hui? Par paresse? On cherche un succès garanti en partant d’une recette assurée. Il suffira de moderniser le tout et nous obtiendrons des Belles histoires des pays d’en haut, made in XXIe siècle. Le rapport de la télévision avec le temps suit sensiblement la même voie que celle du cinéma. Le passé, lieu d’exotismes, de dépaysements, de vitalité contraste avec l’essoufflement de notre monde post-moderne. La B.D. fournit des scénarios du futur, mais également - pensons au Magasin général de Loisel et Tripp, qui est l’un des meilleurs vendeurs dans le genre - au passé québécois. La mentalité de garnison qui habitait les personnages de Grignon est sans doute moins présente que du temps où la série passait en radio ou en téléroman. Pourtant, c’est cette mentalité de garnison qui enrobe le monde des Belles histoires. Sans cette mentalité, ce ne sont plus les Belles histoires. Les personnages truculents sont peut-être amusants ou pathétiques, mais dès que nous sortons de leur truculence, la vérité apparaît tout autre. En effet, Grignon savait les sortir de cette truculence superficielle pour les jeter dans le drame, la mainmise du maire avaricieux sur les propriétés, les dettes capital et intérêt, les taxes à payer dont il bénéficiait d’une ristourne en tant qu’intermédiaire avec les gouvernements fédéral et provincial. Cette truculence finalement n’était là que pour cacher la lâcheté, la servilité, la suspicion des habitants de Sainte-Adèle. La terreur exercée par un mari grincheux sur sa femme douce et passive. Les rêves impériaux d’un curé mégalomane qui veut faire des pays d’en haut un véritable empire francophone et catholique en vendant ses richesses naturelles aux Anglais et aux Américains. Sur ce point le thème du roman et du téléroman de Grignon aura servi de courroie de transmission aux sources symboliques et idéologiques du deuxième Plan Nord, celui du Nouveau-Québec d’après-guerre. Avec la version cinématographique de Binamé, l’évolution des personnages n’avait pas avancée. L’histoire de Séraphin Poudrier est une histoire achevée. On peut, comme Les Misérables de Hugo, en faire une comédie musicale, un autre film, une autre série télé, un jeu vidéo, que sais-je?  Mais elle ne peut débloquer sur autre chose, une autre vision de notre passé, de notre histoire qui en appellerait pas à cette mentalité de garnison, à cette fièvre obsidionale devant l’ouverture et qui dit qu’il vaut mieux rester entre soi plutôt que de s’ouvrir l’esprit et le cœur.

Éric Bruneau et Mariloup Wolfe
Radio-Canada a pensé à Gilles Desjardins, le réalisateur de Musée Éden, une série qui mêlait C.S.I. dans un décor de Montréal de 1910 avec des histoires de corruptions politiques et policières. Desjardins voit déjà en ses Belles histoires une imitation de Deadwood, une série américaine qui a eu un gros succès au cours de la saison dernière. Reprenant les textes originaux, écartés des versions définitives, Desjardins veut ramener le non-dit du passé québécois dans les nouveaux scénarios. C’est inquiétant. Verra-t-on Basile Fourchu, père de 14 enfants vivants sous les traits d’un maniaque sexuel? Jambe de bois comme un quêteux pédophile? Le secrétaire Dubouquet comme un efféminé du quartier gay de Saint-Jérôme? Ce qui allait pour une création comme Musée Éden n’ira pas nécessairement pour Les Belles histoires des Pays d’en haut.

Pour ma part, je ne vois donc pas l’univers de Grignon converger avec celui de Desjardins. Les producteurs, Sophie Deschênes de Sovimage et François Rozon d’Encore télévision pilotent financièrement ce projet et c’est eux que j’accuse de paresse dans cette résurrection d’une romance mille fois ressassées. Réécrire les 495 épisodes, ce n’est plus vouer un culte à une série, mais se rendre esclave d’un rituel qui ne peut élargir une audience qui, toujours, préférera l'original avec lequel on la comparera et sera perdante au fil d'arrivée car, comme je l’ai expliqué plus haut, c’est le mode de production de la série en studio qui marque la forme télévisuelle des Belles histoires, et non le récit déjà connu. Le succès du film de Binamé ne dément pas ce que j’avance puisqu’il s’est inscrit dans une réécriture des deux films des années 50 et non de la série télé. De plus, l’histoire des Pays d’en haut ne ressemble en rien au Dakota du Sud de Deadwood. Il y a là une violence qui ne concerne pas notre histoire. Regardez n’importe quel des épisodes des Belles histoires des Pays d’en haut et dites-moi ce qu’il s’y passe? Un curé-patriarche obsédé par la construction de son chemin de fer vers le nord. Un maire pathologiquement avaricieux. Un colon, ancien exilé, qui roucoule quand il ne s’enivre pas. Un petit curé d’Ars de paroisse. Un aubergiste lavette. Une maîtresse de poste guindée. Un notaire maniéré. Des gens à qui n’arrive rien sinon que des petits drames domestiques qui n’intéresserais pas normalement un spectateur s’il n’avait connu la télévision à l’âge héroïque du noir et blanc et des premières émissions en couleur. Bref, les intrigues sont des prétextes à tracer des portraits, des caractères, et non l’inverse tant il n’y a pas d’Histoire dans les Belles histoires. Il n’y a que des anecdotes récréatives. Cette truculence qui se renverse sous le poids de drames entraînés par les manigances d’un puissant maire avaricieux. Dans ce monde catholique, encerclé de protestants et d’anglophones, on s’imagine mal y voir se commettre des meurtres ou révélées du touche-pipi sordide. Contrairement à Deadwood, il n’y a pas d’or dans les Pays d’en haut. Il n’y a que les quelques pièces que Séraphin caresse frénétiquement dans son haut-côté. Peut-on tenir aujourd’hui 495 épisodes de cette mouture?

Je viens d’une ville, Saint-Jean-sur-Richelieu, sur laquelle j’ai produit un discours historique. C’est une ville qui, de ses lointaines origines françaises, dès les premiers voyages de Champlain, a vu passer Iroquois, missionnaires et soldats français, commerçants anglais, troupiers américains… Louis-Joseph Papineau et lord Gosford y ont terminé le voyage d’inau-guration de la première locomotive à avoir roulé sur des rails au Canada. Deux Patriotes de 37-38 arrêtés à La Prairie y furent délivrés par un coup de main de Bonaventure Viger en 1837. Une véritable flotte de navires marchands circulait sur le Richelieu jusqu’au lac Champlain. Des diligences faisaient halte à Saint-Jean entre Montréal et Albany, au point qu’il y eut un consulat américain durant plusieurs années. Des trains de bois descendaient le canal de Chambly. Plus d’une dizaine de poteries vinrent s’établir dans la région au milieu du XIXe siècle. Il y avait aussi des coins sombres et scabreux. Un pont de bois, payant, unissait les deux rives de la rivière. Un grand incendie en ravagea la rue principale en 1876. Deux de ses députés provinciaux furent premier ministre du Québec. L’un ministre des postes au gouvernement fédéral. Une querelle de collèges y sema l’émoi. De puissantes multinationales étrangères s’y établirent et firent de la ville une des plus modernes du Québec au début du XXe siècle. Libéraux et unionistes s’y livrèrent des joutes épiques. Enfin, le crépuscule s’est abattu sur la ville, en même temps que tant d’autres, lorsque les activités quittèrent le centre-ville pour se disperser en périphérie, le long des voies d’accès. Moins qu’à Deadwood, je pense ici à Colorado saga de James Michener, qui fut adaptée pour la télévision dans les années 1980. Et ce n’est là qu’un exemple parmi tant d’autres. Si le numérique peut faire revivre l’Angleterre des Tudors ou la Rome des Borgia, pourquoi pas une ville du Québec des XIXe et XXe siècles?

Bien sûr, l’argument de l’argent a bon dos et sans le minimiser, il faut reconnaître que de telles séries demandent des investissements jamais garantis. Le capital de risque porte ici bien son nom et dans le monde du spectacle, les succès gagnés d’avance sont incertains. Pourtant, il en allait de même aussi en 1950-1960 lorsqu’on produisit les Belles histoires des Pays d’en haut. Il en allait ainsi quand les Français produisirent la première version des Rois Maudits de Druon dans des décors de théâtre, alors que le remake des années 2000 ne souleva aucun intérêt. Il faut faire confiance alors au sujet retenu, au scénario, aux dialogues, aux caractères principaux et secondaires dans un décor de couleurs locales. Plus qu’un patrimoine «recyclé», c’est un patrimoine ressuscité qui s’ouvre ainsi devant ce besoin d’exotisme du temps. S’il y a une clientèle qui est prête à suivre ce type de série, autant en profiter de façon artistique et originale. Un décor urbain plutôt qu’un décor rural peut dépayser autant les téléspectateurs. La place aux intrigues qui s’étirent sur des générations y est garantie. L’évolution des décors, aidées de quelques reconstitutions numériques à partir de photographies, vaut sûrement des décors de carton construits dans des studios. Bref, sachons utiliser de manière la plus économe possible les ressources techniques, non seulement pour la production américaine, mais aussi les productions québécoises et canadiennes. Des réalisateurs, des scénaristes, des techniciens de la photo, de la caméra, du son, des acteurs et des actrices et tout le personnel de plateaux de tournage ne demandent qu’à travailler. Et plutôt que des recettes faciles, il serait temps de passer à l’émulation de ce qui a été fait ailleurs. Sinon, notre imaginaire collectif passera son existence prisonnier entre un maire avaricieux et son épouse misérable⌛
Montréal
6 décembre 2012

4 commentaires:

  1. Je suis un fan de cette série, sans doute pour des raisons émotives et je dirais presque idéologique. C'est que cette ''Les belles histoires des pays d'en haut'' sont profondément en résonnance avec ce que fût le Québec.
    Avec nos yeux d'aujourd'hui, les personnages peuvent sembler grotestques, le jeu des acteurs beaucoup trop ampoulés, mais j'aime tout de même.
    Par contre le film dont en a tiré le réalisateur Charles Binamé est d'une autre mouture pleine de ''présentisme'' Dans la série, Séraphin était un personnage puissant, qui avait ses ''soumis'', ses lavettes, mais il s'y trouvait aussi des personnages qui lui tenaient tête; notamment le puissant curé Labelle et le fameux Alexis Labranche. Le curé Labelle était un homme franchement dévoué au développement de sa communauté. Ce n'était pas un ultramontain comme monseigneur Bourget. Alexis Labranche représente une certaine idée de la liberté et aussi de la virilité. Dans le film, ce Alexis est une lavette, alcoolique et irresponsable. La belle Donalda est certes soumise à son mari dans la série, mais il y a entre elle et Séraphin quelque chose d'autre qu'un simple rapport de dominant à dominée. Alors que dans le film Séraphin est une sorte d'avare pervers qui domine totalement sa femme et qui est entouré par des lavettes. Ce présentisme dans le film j'oserais dire qu'il se manifeste à travers le féminisme qui dégouline et la présence d'hommes unanimement mous et lâches.
    Daniel

    RépondreSupprimer
  2. bravo pour ce merveilleux article critique
    sur les belles histoires des pays d'en haut

    Dans le cadre de mon vagabondage conceptuel
    blogues-musée pertinents mais aléatoires
    pour mon oeuvre pertinente mais aléatoire

    permettez-moi de vous offrir
    une de mes chansons
    qui a été réellement vécue
    mot pour mot le long de la 117
    dans un de mes vagabondages poétiques

    MICHEL MICHEL MICHEL

    COUPLET 1

    j’avais dormi
    sous un pont la nuit
    dans l’coin d’Ste-Rose,
    dans l’coin d’Ste-Rose

    j’avais marché la 117 sans fin
    sans une pause
    sans une pause

    j’ne fais jamais de pouce ami
    sous les étoiles sous les étoiles

    je n’sais jamais
    qui arrêtera
    et me ramassera
    et me ramassera

    REFRAIN

    Michel, Michel, Michel
    Michel, Michel, Michel

    tant de bonté dans le même homme
    toi l’arroseur d’immensité
    la poésie d’un grand soleil
    dans la vie
    la poésie d’un grand soleil
    dans la vie

    COUPLET 2

    tu m’as ouvert
    un compte de banque ami
    avec adresse fournie
    avec adresse fournie

    j’ai pu guérir
    de mes ampoules aux pieds
    dormir dans de bons draps
    manger un bon repas

    combien d’artistes
    combien de créateurs
    de vagabonds rieurs
    de vagabonds rieurs

    chantent le prénom
    d’un homme d’honneur,
    d’un homme de grand coeur
    d’un homme de grand coeur

    COUPLET 3

    toi qui n’a même pas un sous à toi
    que les huissiers harcèlent
    que les huissiers harcèlent

    t’as deposé
    une offre d’achat de roi
    pour une maison tres belle
    pour une maison tres belle

    dont tu arroses tous les jours
    les fleurs
    pour que des millionnaires
    autour de cette demeure

    remplissent
    les comptes de banque
    de tes rêveurs
    de tes célestes marcheurs

    REFRAIN FINAL

    Michel Michel Michel
    Miche Michel Michel

    tant de bonté dans le même homme
    toi l’arroseur d’immensité

    la poésie dun grand soleil
    dans la vie

    la poésie
    d’un grand soleil

    pour des centaines
    de vies

    Pierrot
    vagabond céleste

    www.enracontantpierrot.blogspot.com
    www.reveursequitables.com

    www.demers.qc.ca
    chansons de pierrot
    paroles et musique

    sur google,
    Simon Gauthier, conteur, video vagabond celeste
    www.simongauthier.com

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est une très belle poésie et je souhaite que le plus de gens possible l'entendent. Je te remercie Simon de me l'avoir posté sur mon message, il ne fait qu'en rehausser le «standing»…

      Supprimer