jeudi 1 novembre 2012

J'accuse le juge Denis Jacques

Comme le juge Jacques n'aime pas exposer sa figure, il faut donc se rabattre sur son employeur

J'ACCUSE LE JUGE DENIS JACQUES


Lettre ouverte à madame Pauline Marois, Premier ministre du Québec

Madame.

Je m’adresse à vous non par conviction, car après avoir décidé hâtivement de certaines bonnes décisions pour améliorer la justice sociale au Québec, vous êtes revenue sur votre parole, par lâcheté sans doute devant les partis de l'opposition; il m’est donc difficile d’accorder ma confiance en votre jugement politique, mais comme vous vous présentez comme la représentante de l’ensemble du peuple québécois et comme c’est au peuple québécois que je m’adresse, il est donc tout à fait normal, en tant que détentrice du pouvoir politique, que je m’adresse à vous.

Au moment où le peuple québécois croule sous les révélations de collusions, de corruptions et de pourrissements des membres des institutions politiques et administratives; au moment où la brutalisation des mœurs, aussi bien sous la couverture des lois que hors de la légalité, s’affirme afin de soutirer, de «taxer» comme par des brutes, les citoyens honnêtes et user d’intimidation afin d’obtenir des privilèges et des avantages financiers; au cours de ces heures pénibles pour toute la population du Québec donc, je vois un juge de notre Cour supérieure, membre de la magistrature considérée comme indépendante des pouvoirs législatif et exécutif, prononcer une condamnation qu’on ne peut que qualifier de malhonnête et de tendancieuse avec une effronterie sans égale.

J'accuse effectivement le juge Denis Jacques de la Cour supérieure du Québec d’avoir mené SOURNOISEMENT un procès politique à l’endroit de Gabriel Nadeau-Dubois, sous la fallacieuse accusation d’«outrage au tribunal» pour ne pas avoir respecté une injonction douteuse. En effet, le juge Denis Jacques, par son jugement, hisse le tribunal au-dessus du bien commun qui est la base de toute vie en société. En condamnant Gabriel Nadeau-Dubois d’avoir prôné l’anarchie, il détache la cause de son aspect intra muros des règles de respect de la procédure judiciaire pour en faire une véritable cause politique. L’anarchie étant une option politique jusqu’à présent non condamnée selon les principes de la liberté de pensée et dont l’histoire remonte à plus d’un siècle, à travers des penseurs politiques honorables, des expériences politiques parfois malheureuses, elle ne peut être tenue que comme une pensée libre reconnue par les principes fondateurs du droit occidental au même rang que le libéralisme, la démocratie ou même le communisme. Il est donc parfaitement irrégulier qu’un représentant de ce droit insulte à la logique des conséquences du respect de la liberté de parler en parfait accord avec sa libre conscience, ce que nous devrions, si nous ne verrions pas ses propres contradictions, reconnaître à M. Jacques lui-même. Aussi, la condamnation de Gabriel Nadeau-Dubois est-elle la reconnaissance implicite même du juge Denis Jacques d’avoir rédigé un jugement qui, pour être «légal» n’en insulte pas moins à l’intelligence de la simple raison et à l’honnêteté du respect des principes fondateurs de la nation québécoise. Si la logique nous impose de reconnaître l’outrage au tribunal à M. Nadeau-Dubois, dans le même processus, elle nous force à considérer l’insulte à l’intégrité de la justice que commet le jugement du juge Jacques. Dites-moi alors Madame le Premier ministre, comment une instance judiciaire peut être reconnue et respectée quand elle bafoue les principes de base sur lesquelles est érigée toute la légitimité de cette instance?

S’étant exprimé sur les ondes d’un réseau publique, M. Nadeau-Dubois n’a fait qu’user du droit reconnu à tous citoyens de s’exprimer tant qu’il n’affecte pas les qualités personnelles d’un individu ni ne menace l’intégrité des institutions. M. Nadeau-Dubois a incité à la «désobéissance civile»? Mais n’est-ce pas là un principe qui, à travers des mouvements de décolonisation, de libération et d’égalité des droits civiques, a contribué, dans et malgré des États démocratiques mêmes - l’Inde et les États-Unis entre autres -, à faire évoluer les institutions politiques et les structures sociales de la modernité? Est-il interdit de lire De la désobéissance civile de David Thoreau? Pouvons-nous le lire sans militer en faveur d’une pensée qui a été plus bénéfique qu’aucune autre sur l’évolution du monde depuis la Seconde Guerre mondiale? Sur quels critères objectifs le Québec peut-il s’exclure des inégalités de faits, de droits et de fortunes qui fractionnent sa société, opposant des corporations à d’autres, créant des situations INTOLÉRABLES que les enquêtes menées présentement par la police et le gouvernement étalent au grand jour? Sommes-nous si honnêtes, si purs que nous n’ayons pas droit à l’action militante pour améliorer les conditions existentielles de la nation québécoise quand les institutions officielles tyrannisent ce peuple même? Devons-nous nous aveugler au point de nous croire angéliques en ignorant que des groupuscules politiques fortunés utilisent la force à travers le droit contre la légitimité de tous d’accéder aux libertés communes reconnues par les principes constitutionnels? Quand les représentants de la justice trahissent eux-mêmes les principes qu’ils sont sensés défendre, nous nous trouvons en état de subversion sociale plus dangereuse qu’aucun mouvement anarchiste n’a jamais mis en péril quelle que société que ce soit; c'est alors que l’anarchie naturelle des rapports de force d’intérêts mine l’intégrité même des individus, se répandant dans toutes les sphères de la société.

Il faut se le dire, il y a éventualité de procès et de détenus politiques au Québec et la démocratie représentative n'enlève rien à la menace de persécutions physiques et morales d'individus en raison de leurs opinions ou de leurs actions politiques. C'est cet angélisme pervers qu'il faut abattre pour reconnaître que la «conciliation» tant prêchée par vos députés a une limite qui est celle de la résistance des dominants aux nécessités transformistes de l'évolution de la société. Contre des personnalités telles Léon Tolstoï, le mahatma Gandhi et le pasteur Martin Luther King - auxquels je n'élève nullement M. Nadeau-Dubois -, ces activistes entraînant des foules immenses, qui ont marché pour l’affirmation des droits et de la liberté des peuples, auraient été aujourd'hui muselés par les juges soudoyés par le gouvernement libéral de Jean Charest lors de la crise étudiante du printemps dernier. L’injonction obtenue par M. Proulx et accordée par les tribunaux québécois en démontre tout le potentiel subversif tant elle était déjà une insulte à un mouvement de revendication reconnue légitime avec lequel il était possible de ne pas être d’accord, mais qui avait toute la légalité pour manifester publiquement et librement. On ne peut condamner pour «insulte au tribunal» M. Nadeau-Dubois et la désobéissance civile sans condamner également les stratégies progressistes de MM. Tolstoï, Gandhi et King à leur époque. L’égoïsme des plaignants a fini par faire force de loi grâce à l’appui tacite d’un parti politique intéressé puisqu’il était au gouvernement, et a voulu se servir des tribunaux pour imposer un bâillon aux revendications populaires et exercer une intimidation sur l'ensemble de la population en générale.

Le parti Libéral, le parti le plus sale de l’histoire du Québec, encore une fois, pratiquait l’«outrage au tribunal» avec démagogie et mensonges, s'en servant pour imposer une politique qui refusait toute conciliation! Suivant une stratégie perverse, grâce à des juges complaisants, contre un adversaire dont il sentait une résistance et une menace, le Parti Libéral du Québec a usé de ce que Tocqueville appelait la tyrannie de la majorité pour mieux terroriser la population québécoise. Avec la décision du juge Jacques, c’est non seulement trois grandes personnalités historiques et littéraires qui sont giflées une seconde fois, avec mépris et insolence mais, avec elles, toute la citoyenneté québécoise. Même ceux qui n’approuvent pas la conduite de M. Nadeau-Dubois ne sont pas épargnés par l'arbitrarité politique insufflée dans la magistrature; la poursuite d'une collusion que la soi-disant commission Bastarache s'est montrée ridiculement incapable de contenir se poursuit sous votre gouvernement.

L’action menée contre M. Nadeau-Dubois est motivée par des intérêts politiques particuliers revêtus d’une pathologie mentale d’un individu servant de couverture à une manœuvre dilatoire en vue de gêner un mouvement de contestation. En effet, comment peut-on honnêtement poursuivre M. Nadeau-Dubois pour ses déclarations sur le réseau de l’Information de Radio-Canada sans poursuivre également le réseau lui-même qui n’a pas cru bon censurer la liberté d’expression, sachant très bien qu’il devenait complice de l’«outrage au tribunal»? Est-ce que ce qui est permis aux réseaux médiatiques ne l’est pas à ceux qui s’y prononcent ouvertement? La poursuite engagée par les avocats libéraux se dissimulant derrière ce fantoche qu’est M. Morasse pèse deux poids deux mesures. Si la poursuite de M. Morasse avait été sincère et intègre, son avocat aurait poursuivi aussi bien M. Nadeau-Dubois que le réseau RDI qui a rendu possible la commission de l’«outrage»; le réseau, en effet, aurait pu le censurer, diffuser sa déclaration en coupant au montage des passages jugés illégaux. Il y a donc une complicité évidente entre le réseau et l’individu si l'on suit cette logique, qui est celle de l'avocat du plaignant et du jugement Jacques. Ou le réseau est libre de diffusion et alors il partage la responsabilité de l’«outrage», ce que l’avocat de M. Morasse, je le répète, s’il avait été sincère envers son client, lui aurait suggéré, lui rappelant qu’il pourrait les poursuivre au civil aussi bien l’un que l’autre pour compensation financière. Ou le réseau est protégé et l’individu utilisé pour des intérêts à la fois corporatistes (la une de la manchette à RDI) et politiques (le besoin de cibler un bouc émissaire pour faire taire la population manifestante). Ce «ou bien ou bien» démontre le caractère intentionnel derrière le cas Morasse/Nadeau-Dubois, un caractère politique et non criminel (l’outrage au tribunal) de la procédure, et le jugement de M. Jacques responsabilise une fois de plus l’individu tout en innocentant l’institution para-gouvernementale fédérale. Telle est bien la logique du fédéralisme canadien défendu par les membres du Parti Libéral du Québec : on peut mutiler les Québécois tant qu'on respecte l'ordre canadien. La souveraineté du Québec est reconnue théoriquement mais interdite pratiquement, et à cela, Madame le Premier ministre, par votre velléité et celle de votre parti depuis vingt ans, êtes vous-mêmes complice de cette aporie qui bloque le développement du Québec et l’oblige à se replier sur lui-même et à sécréter des zones d’ombres interlopes.

M. le juge Jacques est de toute évidence un complice avéré du Parti Libéral du Québec qui se cache derrière la poursuite de l’étudiant Morasse. Ses arguments, il les a pris du ministre de la justice de l'époque, Jean-Marc Fournier. Car qui est ce Jean-François Morasse pour que l'on accorde une si grande importance à sa plainte? Tout a commencé par l'injonction demandée par un premier étudiant, Laurent Proulx. C’est alors que l’étudiant Morasse aurait focalisé sur la réponse de Nadeau-Dubois à Proulx : «On a raison de ne pas se laisser impressionner par les injonctions d'un p'tit con qui a perdu son débat en assemblée générale et qui a des parents assez riches pour se payer un avocat. On a raison de se battre contre ça». Comment nier que la déclaration de M. Nadeau-Dubois à l’égard de M. Proulx ne correponde pas à la réalité? C’est alors qu’apparaît M. Morasse, étudiant frustré qui atteint d’une pathologie mentale fixait sa névrose sur son héros, M. Proulx. Ici, il faut que le juge Jacques se soit volontairement aveuglée pour ne pas voir la nature névropathe de M. Morasse, lorsque ce dernier déclare surtout : «à mes yeux, c’était [Laurent Proulx] un dieu»… Une telle déclaration aurait éveillé la puce à l'oreille de n'importe quel juge intelligent ou honnête tant elle révèle la nature profondément pathologique du plaignant. Sa haine contre Nadeau-Dubois, démonisé automatiquement par la divinisation de Proulx, a permis à un déséquilibré mental de se faire partie civile et de mobiliser un tribunal à lui seul pendant des mois.

Étudiant en arts plastiques de 25 ans, M. Morasse éprouverait des problèmes de concentration mentale en classe. Il a pris très vite la contestation étudiante pour une menace personnelle, d’où l’attitude avec laquelle il a ruminé ses rancœurs. Le mouvement étudiant lui est apparu ordonné par Gabriel Nadeau-Dubois pour l’empêcher lui, personnellement, M. Morasse, de poursuivre ses cours à l’Université Laval. En ce sens, comment le juge Jacques peut-il écarter l’argument du «règlement de comptes» personnel apporté par la défense? La mauvaise foi évidente du juge Jacques aurait dû suggérer à l’avocat de la défense de demander la récusion immédiate du juge.

La condition anxiogène de M. Morasse, qui déclare «J’étais complètement déprimé, j’ai fait des crises de panique en plein milieu de l’école, j’étais incapable de dormir correctement», nous amène à nous demander si ses études en arts plastiques reposent sur l’apprentissage de la connaissance ou d’une discipline ou s’il ne s’agit pas plutôt d’une psychothérapie à partir des arts. Auquel cas, M. Morasse ne devrait pas se retrouver à l’Université Laval, où il n’a aucun avenir en tant qu’artiste, mais rattaché à une institution psychiatrique telle Robert-Giffard où la psychothérapie par l’art lui aurait été dispensée selon un traitement adéquat calmant ses poussées anxiogènes sans l'abandonner à l'errance sociale. L’université n’est pas un centre de thérapie psychiatrique pour individus. Cette confusion des orientations du monde universitaire est déjà au cœur de la révolte étudiante, comme elle se retrouve à l’origine de la poursuite de M. Morasse! Plus encore, elle justifie un aspect du mouvement étudiant qui repose sur cette confusion même de l’université avec des services qui ne relèvent pas de sa nature. L'étudiant Morasse, qui souffre d'un trouble d'attention avec hyperactivité (TDAH), dit avoir connu «échec sur échec» à l'école. Après un burn-out en 2011, il aurait senti qu'il avait repris les choses en main avec un certificat en arts plastiques et qu'il était sur la bonne voie pour être admis en design graphique. Tout cela, évidemment, ne repose sur rien sinon sur la projection de M. Morasse. Aussi, suppose-t-il, la grève menaçait-elle de retarder d'un an et demi son admission. M. Morasse n’a donc pas parcouru un itinéraire régulier mais une thérapie universitaire qui n’existe dans aucun protocole de recherche, de pédagogie ou de didactique à l’université; il ne réagit que sur des pulsions irrationnelles et par le fait même on ne peut le mettre sur un pied d’égalité avec le cheminement exigé par la formation intellectuelle et professionnelle. Cette cause n’aurait jamais dû être prise au sérieux, et encore moins entendue par un tribunal qui se plaint constamment de la surcharge de travail. Ou le tribunal a manqué de jugement, ou il était corrompu par des influences politiques. Morasse, par ses actions, doit assumer la responsabilité d’une vengeance personnelle même lorsqu’il affirme que «ce n’est pas politique, ma démarche, c’est juridique». Voilà en quoi l’impulsion pathologique de M. Morasse sert de couverture aux influences politiques dans la cause Morasse/Nadeau-Dubois. Influences qui ne pouvaient provenir que du Parti Libéral du Québec, puisqu’il était le seul à bénéficier de ce cirque judiciaire.

Ce n’est donc pas par M. Morasse seul que la poursuite judiciaire a été engagée, mais par l’action récupératrice du Parti Libéral en vue d’écarter l’influence politique et sociale de M. Nadeau-Dubois condamnée par le gouvernement Charest. Appelant à défier une injonction prononcée par un tribunal, le principe de la liberté de parole s'est vue entravée par une pratique juridique, car il s’agissait de trancher une question politique enveloppée d'une rhétorique des états d’âmes d’un étudiant déficient mental. Déficient mental avant d’être étudiant. Le manœuvre juridique soutenue par l’avocat de M. Morasse visait à introduire un procès Nadeau-Dubois à des fins politiques et non à rendre une justice entre un plaignant légitimement lésé (la désobéissance civile ne visait pas spécifiquement M. Morasse) et une justice bafouée puisqu’il faudra bien apprendre aux institutions qu’elles ne sont pas au-dessus de la légitimité d’une revendication d’une part importante de citoyens qui se considèrent lésées par une tyrannie qui prend prétexte de la représentation majoritaire pour imposer une mesure administrative douteuse. Ce procès inutile était défrayé en plus par les contribuables québécois à la seule fin de satisfaire la vanité d’un gouvernement irrespectueux de la démocratie et des droits des individus. Jamais il n’y eut au Québec, au printemps 2012, de dangers révolutionnaires ou terroristes; seule la rhétorique pleine de fantasmes violents prêchée par le gouvernement à des fins partisanes, un gouvernement sur lequel s’abattaient des allégations de corruptions qui impliquaient déjà ouvertement plusieurs ministres, «justifiait» un «état d’exception» dans lequel l’injonction de M. Proulx trouvait à se caser.

Le malheur de M. Nadeau-Dubois, c’est d’avoir un avocat insipide et passif : Me Giuseppe Sciortino, qui n’a pas eu le courage que demandait la tâche qui lui était confiée. Il fallait dire la vérité sur cette poursuite, cette démarche, ce procès de faquins et maintenant ce jugement. De défense, il devait passer à l’attaque; démontrer la non crédibilité de la partie plaignante, de l’irrégularité de la poursuite, bref de dévoiler la nature profondément politique de la tenue du procès, même s'il devait discréditer les dires d'un handicapé. Le droit à la liberté de parole du citoyen contre la non-indépendance du pouvoir judiciaire, ce travestissement que le cérémonial de cour entretient avec ses toges et ses rabats pour travestir sa démarche par rapport à la règle de droit, interprétée de manière sophistique pour donner toujours raison à la partie qui paie le plus cher sa plaidoirie. Il fallait faire ressortir l’aspect partisan de la démarche afin que le paravent Morasse s’abatte et que se dressent les corrupteurs libéraux de la justice. La démocratie n’est pas dotée d’une transcendance qui passerait par le vote des citoyens; elle n’est qu’un régime politique parmi d’autres, avec ses symboles, ses valeurs et la façon dont il est possible à des partis - qui n’existent officiellement pas dans aucun texte constitutionnel - de s’identifier à la Cité. Cette perversion de la définition du pouvoir du démos est au cœur même de l’épuisement de la démocratie libérale et du cynisme qu’entretient l’alliance des partis politiques avec les milieux financiers dominants de la société.

Devant la facilité avec laquelle le procès Nadeau-Dubois a été menée, sans que la défense n’ose soulever la véritable nature du procès, il est normal que le juge Jacques poursuive dans la même direction. Aucune barrière ni morale ni juridique, voire même déontologique, ne le contraint à livrer un jugement impartial et honnête lorsque le but du procès est lui-même occulté. Mais comme l’apaisement du mouvement étudiant pourrait s’évaporer devant une sentence trop sévère, l’avocat de M. Morasse, le pion libéral dans le procès, aimerait bien que cette sentence soit la plus légère possible. Cette difficulté à assumer la poursuite jusqu’au bout démontre encore une fois, s'il en était besoin, l’influence politique dans la conduite du procès et le jugement du juge Jacques. Là aussi, une nouvelle commande est passée au dit juge Jacques, qui démontre à quel point ce magistrat est sous influence indue de la partisannerie politique.

Le non-respect de l’injonction n’est pas un crime si cette injonction est POLITIQUE et non civile. L’abus de l’utilisation du tribunal durant la crise étudiante n’a pour précédent que la loi des mesures de guerre de 1970. Pour M. Jacques, Nadeau-Dubois a incité et encouragé «les auditeurs à empêcher l'accès aux étudiants à leurs cours, voire même par le piquetage, malgré les injonctions, le tout afin de faire respecter le vote tenu par les étudiants favorables au boycottage». Telle est la conclusion que le jugement avance en partant de l'extrait de l'entrevue accordée par M. Nadeau-Dubois à RDI. Dira-t-on encore que ce procès n’est pas politique? Lorsqu’un tribunal se sert de la loi pour servir de valet à l’exécutif, il n’y a plus séparation des pouvoirs, c’est-à-dire que l’analyse critique de la situation objective est faussée par la désinformation des intérêts partisans. Serez-vous, vous aussi, Madame le Premier ministre, aveugle à cette évidence, de constater qu’il y a là une véritable corruption de la justice québécoise, corruption qui ouvre la porte à toutes les autres?

Je dénonce et dénoncerai toujours le jugement rendu le 1er novembre 2012 par le juge Jacques dans l’affaire Morasse/Nadeau-Dubois comme un jugement porteur d'interférences politiques. C'est là un véritable reflux de l’ère duplessiste qui abaisse l'idéal de justice jusqu’à l’ignominie en recourant à un déficient mental pour satisfaire l’appétit de pouvoir et de richesses d’un parti. Lorsque le même jugement avance : «Se disant agir pour le respect de la démocratie, Gabriel Nadeau-Dubois incite au non-respect des ordonnances rendues par les tribunaux», c’est bien là une interprétation vicieuse parce que tendancieuse et empruntée à une déclaration publique de …Raymond Bachand! Si le jugement dénie à Nadeau-Dubois de définir «le respect de la démocratie», pourquoi en irait-il autant de lui et de l'ex-ministre Fournier? C'est là l'un des sophismes courant dans l'interprétation des lois, sinon des faits. Je le répète, la désobéissance civile n’est condamnée par aucune loi, elle est ostracisée par des partis qui seraient gênés dans la domination qu’ils exercent à travers la démocratie sur les populations consentantes à l’aliénation de leurs droits à des institutions qui abusent de ces mêmes droits par la force. «Ce faisant, il [N.-D.] prône plutôt l'anarchie et encourage la désobéissance civile», conclut notre soi-disant juge alors que l'anarchie avait été provoquée par le gouvernement même, ce que vous, madame le Premier ministre n'avez à l'époque cessée de répéter. Il faut se le dire : où le juge Jacques est un imbécile ou il est malhonnête intellectuellement et morale, au choix; aussi, s’il le faut pour se débarrasser d’un tel magistrat, oui, toutes les désobéissances civiles sont légitimes, sont permises, voire indispensables, pour assainir un mode de régime politique et administratif incapable de s'auto-réformer, enfin apte à assurer sérieusement la sécurité publique et l’honnêteté des relations contractuelles passées entre les membres de la société. Ce jugement, même s’il arrive après les élections et le changement de parti au pouvoir, reste un jugement défrayé par le Parti Libéral du Québec qui était et qui reste l’adversaire politique de M. Nadeau-Dubois. Partageant la même interprétation que celle du plaignant, le juge Jacques ne se prononce pas en fonction des intérêts du plaignant, devenu marionnette des intérêts politiques, ni du respect du droit à travers les supposées «outrages», mais en fonction de son allégeance partisane.

Enfin, conclut cet «honnête» magistrat : «Le désaccord avec une loi ou avec un ordre de la Cour ne permet pas d'y désobéir ni d'inciter à le faire». On ne peut être plus clair et il faut être analphabète pour ne pas comprendre ce que le jugement dit. La malhonnêteté du juge Jacques est évidente car toutes lois ne sont pas bonnes, même votées par des législateurs élus démocratiquement. Il faut tenir le rapport de la loi à la fois au bien commun (l'administration publique) et la chose publique (la res publica, l'unité sans contrainte de la société et non la seule majorité). Or, la contestation du gouvernement libéral et de sa décision dans la question de l’augmentation des frais de scolarité au niveau universitaire exigeait non seulement ce désaccord, mais nécessairement sa désobéissance, que vous mêmes, Madame, avec votre exhibition opportuniste du carré rouge montre que vous partagez tacitement le principe du bipartisme britannique. Le peu de confiance que je mets en votre sincérité, même face à la cause étudiante, procède de la façon dont le gouvernement précédent a procédé et dont le Parti Libéral procède toujours dans l’opposition; façon qui vous a intimidé pendant les trois premières semaines de votre gouvernement. En abusant du droit par les nominations partisanes à la magistrature, la politique des partis avilit toujours davantage la démocratie et vos projets de loi sur l'encadrement des contrats publiques avec les entrepreneurs privés n’est qu’un autre mirage que la ploutocratie économique agite devant les yeux des électeurs. «Gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple», ni le gouvernement canadien, ni le gouvernement québécois ne respectent cette phrase de Lincoln, souillée alors qu’elle est portée aux nues par chacun de vous.

Non seulement M. Nadeau-Dubois ne devrait pas être passible d’une peine maximale d’une année de prison, ni de travaux communautaires ou même une amende. Cette mascarade judiciaire a assez durée et devrait tout simplement être relevée du rôle du tribunal. De plus, le juge Jacques lui-même devrait être enquêté et même poursuivi pour la manière douteuse avec laquelle il a conduit la cause Morasse/Nadeau-Dubois. J’accuse donc le juge Jacques de corruption politique par le gouvernement Charest jusque dans le jugement prononcé le 1er novembre 2012. Je dénonce le juge Jacques pour sa sanction judiciaire d'une option politique légale et légitime, la désobéissance civile, qui ne possède aucun lien de nécessité ni avec le terrorisme ni avec la violence, jugement qui s'articule à la stratégie du gouvernement Charest, usant de tactiques de désinformation en vue de tromper la population québécoise. L'«anarchisme» est l’affirmation d’une option politique librement choisie et librement diffusée, en parfait respect avec la liberté de pensée et le libre droit de parole des citoyens garanties par la constitution canadienne et la charte des droits et libertés du Québec, que votre gouvernement, Madame, a jadis fait voter. Vous devez donc, avec la population québécoise j'espère, considérer le jugement Jacques s'inscrivant encore dans ce même processus d'intimidation et de terrorisme d'État utilisé au printemps dernier par le gouvernement précédent⌛
Montréal
1er novembre 2012

38 commentaires:

  1. my brain is bleeding for reading so much stupidity...

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    1. Ben saigne mon ostie d'imbécile. De toute façon, tu peux pas saigner autrement que du pue d'un cerveau pourri.

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    2. Oui c'est sûr que quand on est pas capable de lire un texte en français on peut saigner je t'invite à lire et à arrêter de boire du whisky.

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    3. Even 9 words can be stupid...

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    4. Hé ho, on se calme...

      D'abord, un texte bien écrit demande un minimum de respect. Le condamner ou l’honorer en quelques lettres n'est représentatif de rien.

      Ensuite "Ben saigne mon ostie d'imbécile" c'est... pfff pas terrible comme réponse.

      Mais quand même, Anonyme et GIL, pas certain que votre culture anglophone vous permette de poser un jugement quant aux propos ici exprimé. C'est pas totalement de votre faute, ça fait longtemps que vos journalistes vous racontent des énormités à notre propos.

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    5. Comme je suis personnellement visé par ta «critique», je te répondrai que je me place au niveau de celui qui m'écrit. Vous êtes insolent. Je serai insolent. Vous êtes méprisant. Je serai méprisant. - Je vois, puisque tu veux ta part d'insolence, que tu n'es pas assez subtile pour comprendre que l'Anonyme anglophone est un Québécois francophone qui se cache derrière l'anonymat - comme toi -, qui lit et parle très bien le français mais qui a honte de sa langue, honte de son nom, honte de sa face. Aussi, tout ce qu'il sait faire. Tout ce que tu sais faire, c'est se prendre pour un maître de vérité qui va dire quand parler, comment parler et quand se taire (là, il n'y a pas de comment). Alors ta condescendance et ton arbitrarité d'estrade, tu peux deviner où te la mettre «Hé ho, quand on a rien d'intelligent à dire, on se la ferme!»

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    6. Hum, beaucoup de frustration dans ces échanges. Oeil pour oeil finira par rendre le monde aveugle...

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    7. Borgne, peut-être, mais pas aveugle, car les aveugles le sont déjà et ne savent pas qu'ils le sont. Frustration? Pour ma part, ce qui est frustrant c'est deux choses : c'est à quel point nous nous abaissons, par goût du confort et par paresse, à supporter des partis politiques véreux et des juges corrompus qui ne jouent pas «fair play» les règles d'un système qu'ils sont SENSÉS faire porter sur le dos des autres. Ensuite, comment des Québécois qui ont honte de leurs noms, de leur face, de leur médiocrité intellectuelle, impudiquement, se portent à la défense de ce qu'aucun individu honnête n'oserait approcher sans des gants de plastique ou une bonne bouteille de Purell. Il y a de quoi être «fru» à vivre dans le même pays que …ça.

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    8. Vous savez probsblement que le Barreau Canadien vient tout juste de réagir à ce jugement en blâmant particulièrement les médias qui ne respecteraient pas suffisamment la fonction judiciaire. Ces gens là; oû ils sont borgnes, où ils sont malhonnêtes, ôù les deux...
      Daniel

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  2. Très bien ce texte.
    Il existe une chose qui en principe s'appelle l'indépendance judiciaire.Je me demande comment concrètement le ministre de la justice du Québec peut agir pour faire annuller cette décision hallucinante de la part d'un juge ou du moins pour faire saboter la suite de la procédure ? Il est vrai que les arguments de la défense étaient dans les circonstances particulièrement médiocres. De façon plus générale, il y a aurait une vaste réforme à faire du système judiciaire québécois qui est une sorte d'industrie dont la fin première est non pas la justice, mais la défense et la croissance de l'appareil judiciaire lui-même.
    Daniel

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    1. Passons sur les multiples fautes de syntaxes et la tentative d'humiliation puérile à laquelle s'adonne l'auteur lorsqu'il s'improvise psychiatre et dévoile ses lubies fantasmatiques en posant un diagnostique douteux sur la santé mentale de M. Morasse.

      Ce texte est un imbuvable brûlot rédigé par un individu qui, de toute évidence, n'a pas la moindre objectivité.

      D'une part, il est indéniable que M. Nadeau-Dubois, contrairement à ce qu'a prétendu son avocat, a sciemment encouragé les étudiants contestataires à ne pas respecter les injonctions émises par les tribunaux. Conséquemment et en conformité avec la règle de droit et l'idée libérale voulant que la primauté du droit soit l'ultime gardienne des libertés individuelles (incluant la liberté d'expression si chère à M. Nadeau-Dubois), un verdict de culpabilité se devait d'être rendu.

      En effet, lesdites injonctions ont été mentionnées au cours de l'entrevue même durant laquelle il a fait l'apologie de la désobéissance civile et ainsi porté outrage à l'autorité du tribunal, ce qui dans les circonstances, était totalement injustifié puisque le Québec n'est pas l'Amérique ségrégationniste, ni l'Inde coloniale de l'époque de Gandhi qui était d'ailleurs d'un pacifisme situé à des années lumières de la rhétorique populiste et démagogique du leader de la CLASSE.

      D'autre part,l'argumentaire de M. Coupal est d'une incohérence si évidente que même un enfant pré-pubère pourrait la déceler dès une première lecture.

      Je m'explique.

      L'auteur a la prétention de plaider en faveur de l'indépendance du pouvoir judiciaire, mais il adresse sa lettre au bureau du Premier Ministre, détenteur du pouvoir exécutif et d'une partie du pouvoir législatif étant données les imperfections de la séparation des pouvoirs inhérentes à notre système parlementaire. Or, ce qui représenterait réellement un affront au principe de la séparation des pouvoirs tel que définit par Montesquieu, ce serait bien l'intervention de Mme Marois ou de son ministre de la Justice dans ce dossier que réclame M. Coupal.

      Finalement, les comparaisons larmoyantes avec Martin Luther King et Gandhi en plus de l'allusion déplacée à la lettre ouverte de Zola dans le contexte de l'affaire Dreyfus sont d'une démesure qui n'a d'égale que celle des collègues classistes de M. Nadeau-Dubois.

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    2. J'ignore si vous êtes pré-pubère ou sénile, mais votre réaction outrée à me reprocher une analyse «tendancieuse» alors que vous laissez supposer que vous seriez l'objectivité incarnée et impartiale, me laisse douter de votre sincérité. Ne me prenez pas pour un naïf.

      Si mon texte est si imbuvable par ses fautes de syntaxe ou ses injures, pourquoi l'avez-vous lu? Pour avoir le plaisir de venir régurgiter votre bile sur tout le monde? Personne ne vous a rien demandé. Et en ce qui concerne mes compétences, en histoire, en psychanalyse ou autre, vous n'avez aucune compétence pour les évaluer.

      Vous ne comprenez pas, c'est évident, l'importance de la désobéissance civile lorsque les lois imposées ou soutirées à une tyrannie majoritaire risque de tout emporter à la débâcle. Au grand plaisir de tous les bornés axés sur les abcès de fixation de leurs ressentiments personnels, il s'installe déjà un proto-fascisme «tranquille» qui n'attend que le moment propice pour créer son petit État policier au gouvernement du Québec. Après tout, Mussolini et Hitler ont su suffisamment traficotter le jeu électoral démocratique pour, même minoritaires, se hisser au pouvoir afin de mieux abolir constitutions et élections une fois installés. Et au pays de Duplessis, on a déjà goûté au jus de matraques.

      L'usage abusif des injonctions lors de la crise étudiante, qui était une crise politique et ne pouvait se régler que par négociations politiques, et que des écrits comme les vôtres lus ou entendus sur les ondes de radio-poubelles n'ont fait qu'envenimer, indiquent votre goût pour ce type d'État policier qui se sert du droit comme arme-à-faire-taire. Pourvu que ce ne soit pas vos borborygmes de petit esprit satisfait.

      Vos explications sont de la pure sophistique. Oui l'indépendance du milieu judiciaire, mais cette indépendance est impossible en régime britannique. L'est-il plus en régime américain ou français qui respecteraient mieux la séparation des pouvoirs à la Montesquieu? On le voit avec la nomination des juges à la Cour Suprême où les juges sont choisis par le Congrès et approuvés par la présidence. Dans un système capitaliste, quel que soit le régime politique, la corruption des instances (législative, exécutive, judiciaire) est intrinsèquement pathogène, et l'expression médicale est tout à fait conforme à la définition de la perversion, considérant qu'il s'agit d'une distorsion du but poursuivi. Vous n'avez qu'à suivre ce mauvais téléroman qu'est la Commission Charbonneau pour le constater.

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    3. Mais les choses étant ainsi faites, vers qui voulez- vous vous adresser pour réclamer que, pour une fois, l'intervention de l'exécutif/législatif sur le judiciaire fasse un effort pour rendre un peu plus d'honnêteté dans ce système? Au lieutenant-gouverneur, qui règne mais ne gouverne pas? M. Charest et M. Fournier n'ont cessé d'intervenir dans le processus judiciaire (oh! non pas ouvertement bien sûr. M. Charest, depuis sa première bévue en tant que ministre dans le cabinet de Brian Mulroney, a appris à ses dépend qu'on ne téléphone pas à un juge, non. Mais, des urinoirs, c'est si commode pour se rencontrer et parler de la pluie et du beau temps, de M. Nadeau-Dubois et de M. Sasseville, tient, pourquoi pas?

      Je ne vois pas où sont les larmes lorsque je parle de Gandhi et de Luther King. Votre connaissance de Gandhi semble s'achever avec la proclamation de l'Indépendance, mais il y a le Gandhi en lutte contre la Partition dans l'Inde démocratique, ce qui a donné naissance aux deux Pakistans et créé un conflit nucléaire dont sans doute vous ne vous souvenez pas car étant pré-pubère, vous n'étiez pas encore né.

      Est-on si certains qu'il n'y a pas de ségrégation au Québec? Comme je l'ai dit ailleurs, mais votre pointillisme syntaxique vous en rendrait la lecture indigeste, j'ai demandé : Que savions-nous de la vie des étudiants du Québec? Oh! bien sûr, il y a vos journalistes favoris, comme M. Martineau, qui en voit trois assis à une table en train de boire une sangria et texter. C'est déjà toute la condition étudiante qui est présente, là. L'empressement des média à filmer des poubelles qui flambent pour ne pas avoir à entendre les justes réclamations des étudiants au cours du «printemps érable», ça c'est le genre d'informations doué d'une grande syntaxe car elle vous fait vibrer de l'intérieur! Et ne parlons pas de la violence gouvernementale et policière (votre amie 728 en sait quelque chose tant elle y a pris son pied), la façon dont on poivrait et tabassait les étudiant(e)s ressemblait assez à celle que je voyais à la télé, en noir et blanc, du temps où les policiers de l'Alabama abattaient leurs matraques sur le crâne de ces pauvres noirs qui avaient investi toute leur foi et leur espérance dans ce pasteur coureur de jupons qu'était M. King. Mais, là, je larmoie et je voudrais pas noyer un Sasseville de plus au Québec.

      Enfin, les injonctions des tribunaux demandés par des paravents du Parti Libéral, on en fait ce qu'un des professeurs du film de Denys Arcand disait des mandements de Mgr Bourget. On se les enroule serrés et on se les rentre dans le c… tant ce qu'elles valent ne vaut pas plus que de la m… Et, pardon à Zola, mais l'Affaire Dreyfus concernait un homme seul (là aussi, bien des Juifs l'ont abandonné aux rapaces nationalistes), l'affaire Nadeau-Dubois concerne un individu (qui lui aussi a vu des confrères égoïstes le poignarder dans le dos) et il mérite autant la justice que le petit officier qui, comme M. Morasse, servait de paravent aux intrigues politiques. Ne méprisez pas trop ces étudiants de la CLASSE car c'est elle qui, devenu adulte, paiera pour vos couches lorsque vous serez reconnus définitivement sénile et casé dans un CHSLD. Peut-être, se souvenant de votre vulgarité morale, décidera-t-elle de contingenter vos couches à 3 par semaines?

      Ce n'est là qu'un avis de prudence…

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  3. Toutes les nominations au poste de juges sont des récompenses pour services rendus aux partis politiques spécialement au PLQ qui en a nommé plusieurs au cours du mandat de 9 ans qui vient de se terminer.Le jugement rendu contre Gabriel Nadeau-Dubois est une vengeance politique du PLQ via un juge ancien militant du PLQ qui a déja été pressenti comme candidat du PLQ aux élections.Devant toutes ces allégations de magouilles de toutes sortes qui se sont déroulées au Québec ces dernières années sans aucunes sanctions contre les magouilleurs, il est révoltant de voir condamner un innocent quand les grands bandits se promènent en liberté.

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    1. Les juges de la cour supérieure sont nommés par le fédéral. FAIL!

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    2. Mais cela ne les empêche pas, comme le juge Jacques, de fournir à la caisse électorale du Parti Libéral du Québec. CHECKMATE!

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  4. Très bon texte. Je me permets de laisser ce lien http://appelatous.org/ et inviter vos lecteurs à contribuer. Il n'est peut-être pas trop tard pour renverser cette décision douteuse du juge Jacques.

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    1. Ce jugement est tellement stupide qu'il menace le sentiment de sécurité de n'importe quel gouvernement! Il faudrait déposer une plainte en bonne et due forme ou une pétition riche en noms aux Conseils de la Magistrature du Québec et du Canada contre de tels prononcés de jugement où l'opinion politique d'un juge n'a pas sa place avec, comme exemple, la déposition du juge Denis Jacques afin de donner la leçon qui s'impose. Au salaire qu'ils sont payés à même les taxes et impôts des contribuables, tant le gouvernement Harper que le gouvernement Charest insultent quotidiennement à la justice. Contre l'invasion de la partisannerie dans les institutions civiles : la honte et le déshonneur pour ce juge pourri.

      Car, le juge Jacques peut bien se vendre au diable s'il le veut, on en a cure, mais la dérive de la responsabilité ministérielle dans de tels dossiers va si loin tant le jugement Jacques PORTE SUR LES INTENTIONS PRÊTÉES à G.N.-D. et non sur l'«outrage au tribunal» qu'elle en vient à accepter, dans le sens technique et historique du terme, une INQUISITION, i.e. une quête des hérétiques politiques afin de les intimider et les casser. Tout citoyen aspire ainsi à devenir une proie aux inquisiteurs libéraux… «Le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument», disait le libéral anglais, Lord Acton! Et le Parti Libéral du Québec en fait une démonstration éloquente avec son petit juge de pacotilles.

      Ce jugement, et N.-D. le voit bien, va servir de balise pour tous les autres procès d'«outrages au tribunal» qui pèsent sur les militants du mouvement étudiant, et par le fait même sur tous les mouvements sociaux dont l'idée ne plairait pas à l'opinion politique d'un quelconque gouvernement. Je ne prêterai pas d'intentions à M. N.-D. sur la demande d'aide à financer sa défense, mais cette défense concerne bien tous les citoyens qui pourraient, demain matin, se trouver victime de telles procédures autoritaires.

      Plus le montant sera élevé et plus l'usage de l'intimidation se retournera contre les exécutifs politiques et judiciaires qui entendent, avec leurs partis «léninisés» à la Harper, confondre la représentation avec le centralisme démocratique. Par contre, il faudra tenir une comptabilité irréprochable de cet argent afin d'échapper aux tripoteurs et aux infiltrés qui voudraient discréditer une fois pour toute le mouvement par des détournements de fonds ou des enveloppes brunes passées par les pissotières, là où les édiles politiques libérales sont passées maîtres au Québec!

      Enfin, il y a tant d'irrégularités, même en termes de droit dans l'affaire Morasse/Nadeau-Dubois, que la dimension politique du procès confirme ceux qui s'inquiètent de la «bananisation» du Québec, car c'est par de telles irrégularités, mêmes infimes, que les démocraties aboutissent à des affaires Sacco-Vanzetti et Rosenberg; i.e. qu'elles deviennent, imperceptiblement, des démocraties totalitaires. Il faut être souillés par-dessus la tête comme le sont les Libéraux du Québec pour s'approprier l'exclusive de «la tyrannie de la majorité». Pour reprendre le mot de cet officier de cavalerie américain, «Au Québec, le seul bon libéral est le libéral mort».

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  5. Très bon texte, si on passe par-dessus les raccourcis dégueulasses assimilant le fait d'avoir un déficit d'attention avec hyperactivité à celui d'être déficient mental ou encore d'être "névropathe"... Tout ça pour rabaisser Morasse... Aucun besoin de s'accrocher à ce détail, je vous assure, et d'ainsi perpétuer une somme de préjugés, pour défendre votre point.

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    1. Malheureusement, que ça vous plaise ou non, c'est bien un déficient mental car il ne peut opérer, au même rythme que ses confrères, une concentration pour assimiler les processus de compréhension que demandent les exigences universitaires. Même en art. Ce problème a entraîné le retard académique de M. Morasse au cours de toute sa vie scolaire et causé un burn-out il y a à peine un an. Je ne «rabaisse» pas M. Morasse, je le replace dans sa situation objective.

      L’utilisation de ce détail, que vous trouvez «dégeulasse», est important puisque, par «compassion» (présumons), le juge Jacques n'en a pas tenu compte. Comme nous le faisions autrefois, il s’est littéralement caché le handicap comme une chose honteuse - sûrement pas par fierté! -, à la manière dont les familles québécoises le faisaient autrefois, quand elles enfermaient l’infirme de la famille dans une chambre fermée pendant qu’elles recevaient de la visite (sauf celle du curé, pour la bénédiction). Le juge a volontairement écarté le délire pathologique (Proulx était un Dieu pour moi, pourquoi pas Nadeau-Dubois : à chacun son idole?) pour ne pas qu’il gêne la «gravité» de la cause, par contre, les média, sinon le gouvernement, ont fait du handicap de M. Morasse une occasion d’ajouter les grands violons à la «légitimité» de leur démarche. C’est ce que nous appelons bien «un épouvantail».

      Un handicap mental d'un individu n'a pas à être traité comme un «privilège» - et je doute qu’aucun handicapé considère sa situation comme étant privilégiée! -, par une population qui se sent coupable de produire des êtres dont la mécanique est déficiente par rapport à ceux qui servent de normes aux valeurs communes. Les shows de chaises de télévision nous les présentent, soit avec un air d’apitoiement (le «human interest») en en faisant des «héros» pour leur résilience à leur état, soit par leurs combats pour surmonter leurs handicaps et s’insérer dans la société. Cette utilisation médiatique de la condition de la personne handicapée contraste avec la réduction de cette condition à des acronymes administratifs style : P.M.R. (personne à mobilité réduite), P.N.V. (personne non voyante), etc, ce qui montre la fausseté quotidienne de ces discours médiatiques. Et ce, jusqu’à la sottise d’un René Lévesque pour avoir dit, le jour d’une inauguration d’une rampe d’accès ou quelque chose du genre purement symbolique, que «nous étions tous un peu des handicapés»! Le handicap comme estime (national) de soi? Non merci.

      L’intégration sociale ne fait pas disparaître le handicap comme par enchantement. Ce n’est pas «la société qui doit s’adapter à l’handicapé», mais faire tout en son pouvoir pour que les handicaps individuels ne nuisent pas au développement du potentiel de la personne. Respecte-t-on vraiment la situation de M. Morasse en le faisant accepter dans un programme universitaire qui s’empressera d’encaisser ses frais de scolarité, de lui remettre un diplôme (cash & carry) et le lancer sur le marché du travail qui, lui, n’est pas tenu d’attendre après les déficits de concentration de M. Morasse? Surtout dans le monde du design, un monde où la compétitivité est féroce, plus importante que l’esthétique de la créativité? L’utiliser comme façade afin de permettre au Parti Libéral du Québec de contraindre un adversaire politique et d’intimider la population à s’écraser dans sa merde consumériste et à se fermer la gueule, n’est-ce pas là encore plus «dégeulasse» que de regarder la réalité en face?

      Il serait bon, avant d’avoir de bons sentiments, que vous soumettiez les situations réelles à une pensée critique un peu plus serrée. Au moins votre empathie pour les gens atteints d’un handicap serait-elle plus sincère que de faire la bigote scandalisée devant une réalité qui fait mal.

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    2. Monsieur Coupal monsieur Morasse n'aura pas été le premier individu ni ne sera le dernier dont on aura "instrumentaliser" la condition pour donner raison au "système" ou une partie de celui-ci. Si on peut avoir un sentiment quelconque vis-à-vis cet individu c'est de l'empathie. Se faire étaler ainsi sa vie privée sur la place publique avec de grosses machines politiques derrière, à moins que vous ne soyez un prisonnier politique injustement incarcéré ce qui pourrait faire votre affaire, ce n'est certainement pas le traitement dont vous avez besoin pour traiter vos angoisses. Il faudrait s'en prendre à ceux qui l'on conseillé, ce serait plus juste. Sinon il ne faudrait pas en parler plus que ceux qui l'ont guidé et défendu. La santé mentale il ne faut pas toucher à ça. Cet individu a été manipulé c'est clair.

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    3. Depuis quand ne touche-t-on pas à la santé mentale? On en parle plus que jamais. Tout le monde est considéré comme étant plus ou moins en dépression, en anxiété, en ceci ou en cela? Et moi, je devrais cacher ça par «empathie»? Vous croyez que je m'acharne après M. Morasse. C'est à ceux qui, précisément l'ont «instrumentalisé». Ont-ils eu de l'empathie pour lui, dites-moi? Je n'ai aucune angoisse issue de l'anticipation de me faire arrêter ou détenir en prison. Voilà pourquoi ce texte s'intitule «J'accuse le juge Denis» et non «J'accuse M. Morasse». C'est là une distinction que par hyper-empathie envers M. Morasse, vous semblez ne pas réaliser.

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    4. "Ce n’est pas «la société qui doit s’adapter à l’handicapé», mais faire tout en son pouvoir pour que les handicaps individuels ne nuisent pas au développement du potentiel de la personne." Croyez-vous sincèrement que la société est à ce point évoluée? Les "faiblesses" des gens ont toujours été plus rentables que leurs forces que ce soient pour les compagnies pharmaceutiques autant que pour un système judiciaire. Avant le juge il y a bien eu quelques avocats et/ou politiciens non? Et, pour ou contre, tout le monde défend toujours son point de vue sur le dos des plus faibles. Ayant un fils handicapé et étant à peu près la seule à ne pas le traiter comme tel, moi je m'en prendrais personnellement à la lâcheté des gens qui se servent de la condition physique et ou mentale d'un individu pour se faire un quelconque crédit parce qu'en ce qui vous concerne vous n'avez pas plus raison de croire que ce n'est pas la place de monsieur Morasse dans le domaine où il étudie parce qu'il souffre d'angoisse. Beaucoup de gens ont souffert d'angoisse au Québec lors de ce printemps érable, monsieur Morasse y a été probablement plus sensible qu'un autre malheureusement. Peut-être que lors d'un prochain printemps pourrait-on être un peu plus attentif aux réactions des plus fragiles et avoir des cliniques de support ou autre, par exemple, comme on s'est procuré l'avis de beaucoup d'avocats pour contrer les injustices faîtes à la population étudiante. Ce n'est pas tout d'être pacifique il faut aussi l'être avec considération. Enfin je crois. Et dès que vous impliquez des avocats, les juges ne sont jamais bien loin et les politiciens sont souvent tout juste derrière.

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    5. C’est vous maintenant qui considérez «que la société n’est suffisamment pas assez évoluée pour permettre aux handicapés d’accéder à une vie qui permette leur épanouissement personnel». Or, qui bénéficie de cette inaptitude de la société? Les personnes handicapées? Sûrement pas? Les politiciens? Autrement que pour servir de fond d’écran lorsque les Libéraux promenaient Marguerite Blais d’un centre d’achat à l’autre, ces personnes sont prises en termes de masse monétaire, assez pour contingenter les investissements (considérés comme des dépenses, donc des pertes budgétaires) dans cette adaptation.

      Vous me dites : «avant le juge il y a bien eu quelques avocats et/ou politiciens, non?» N’est-ce pas ce dont je ne cesse de rappeler? Et cet handicapé-paravent, il a désormais un nom : dans la littérature judiciaire, c’est son nom qui va paraître, pas celui de ceux qui se cachent derrière lui et le manipulent comme des lâches. Combien d’autres personnes, handicapées mentales ou physiques, doivent-elles encore servir à des magouilleurs politiques afin de toucher l’attendrissement, la compassion naturelle du publique, pour justifier «leurs erreurs» ou «leurs magouilles politiques»? C’est ça que vous voulez? Vous dites non, mais vous voilà prêtes à vous aveugler, à votre tour, pour nous faire croire que M. Morasse est un étudiant «comme les autres», ce qui n’est pas la proposition principale de mon argumentaire, mais un élément subordonné pour prouver la manigance odieuse à laquelle s’est prêtée le juge Jacques.

      M. Morasse est-il capable, avec son handicap de concentration, de suivre un programme universitaire standard? La réponse est définitivement NON. À moins qu’on fasse comme on a fait dans les cours primaires et secondaires et que j’ai déjà vu faire : pour se débarrasser d’un cas lourd en classe et comme les professeurs sont tenus de l’évaluer, on lui gonfle la note pour le refiler au degré supérieur. C’est ça, pour vous, «faire tout en son pouvoir pour que les handicaps individuels ne nuisent pas au développement du potentiel de la personne»? Au contraire, réfléchissez-y un instant. Vous placez un individu fragile dans une compétition universitaire féroce qui n’a pas de place pour les perdants, car c’est une course non seulement nationale mais internationale.

      Au premier cycle, c’est du cash & carry. L’handicapée se perd dans un auditorium de 100 ou 200 personnes. Personne ne le voit. On l’oublie vite. Va-t-il aller en maîtrise? au doctorat? Si intellectuellement, ce que je ne nie pas, M. Morasse en a les capacités, son handicap, tôt ou tard, entrera encore une fois en conflit avec les exigences universitaires de remises de thèses ou d’œuvres d’art. À moins que lui, ou vous, vouliez continuer le mensonge, vous accepterez les félicitations pathétiques et condescendantes du jury lors de la défense de thèse. Mais dites-vous que derrière son dos, tout le monde va rire, «tinquer» à sa bonne chance sur le marché de l’emploi et déplorer l’entourloupette que les membres du jury ont dû s’abaisser à commettre …bien malgré eux. Il a payé son doctorat! Qu’il l’emporte et se perde dans la nature.

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    6. Si M. Morasse pense qu’il va être engagé dans une firme de design sans qu’on ne lui impose des barèmes de fonctionnement, ou bien il sera congédié au bout d’un certain temps (ce qui n’améliorera pas sa condition précaire), ou bien on le rangera comme un bibelot pour avoir un prix du gouverneur général pour l’intégration des personnes handicapées dans un milieu de travail (ce qui est une autre forme vicieuse d’exploitation), ou tôt ou tard il devra satisfaire aux exigences de la production, et comme il ne peut supporter la pression, le stress et les exigences d’échéances, il finira par faire un burn-out, et de celui-là, il ne s’en remettra peut-être pas. Votre empathie pour M. Morasse anticipe-t-elle l’une ou l’autre de ces issues ou bien vit-elle dans le joyeux monde de Disney ou il finira maître designer à Milan ou à Paris?

      Je parle de la condition étudiante. Le cas de M. Morasse est un exemple clair à quel point et les membres de la société, et les dirigeants universitaires, et le personnel enseignant, et le gouvernement (le ministère de l’Éducation (supérieure), ignorent et se balancent de cette condition. Ce qui a dérangé dans le «printemps érable», c’est que les étudiants se sont fait rappeler à l’oubli volontaire du commun des citoyens anesthésiés. Balayer la poussière sous le tapis, c’est faire croire que tout le monde est égal dans la compétition universitaire. Le problème n’est pas M. Morasse; le problème c’est vous, c’est moi, et c’est nous tous qui nous auto-aveuglons pour ne pas voir la réalité. La démocratisation de l’enseignement supérieur est une vision de l’esprit. Tout le monde n’est pas fait pour décrocher des doctorats. Elles ont aboli les exigences et maintenant les universités crient au secours parce qu’elles constatent que la dévaluation des diplômations les ont rapetissées au niveau de ce qu’étaient les cegeps voilà 30 ans! Et même si les universités étrangères ont également abaissé leurs exigences, laissez-moi vous dire qu’en France, à la Sorbonne ou au Collège de France ou à quelques institutions donnant des grades correspondants (ainsi Polytechnique, ou ENAP, etc.), M. Morasse ne se serait même pas qualifié aux concours d’acceptation!

      Oui, je suis un méchant élitiste. Mais, hélas! comme disait Jean-Paul II, pour une fois dans le vrai, «la vérité n’est pas démocratique». Et cela pour toutes les vérités, car nous ne pouvons pas accéder à toutes. Je ne peux pas accéder aux vérités de la physique nucléaire, je n’y connais rien. Je ne peux pas accéder aux grand art, j’ai les doigts pleins de pouces. Je ne peux pas accéder à la réparation de mon ordinateur, je ne suis pas technicien en informatique, etc. Ça, c’est la réalité. Entre nos limitations et celles d’une personne handicapée, au-delà de la question de degré, il y a la question de nature, la nature humaine, bien entendue. Nous, qui nous nous considérons comme «complets», comme «normaux», nous sommes obligés de plier devant nos limites? Pourquoi alors s’imaginer qu’une personne handicapée a tous les horizons ouverts devant elle? Voilà une bien mauvaise raison d’utiliser l’empathie que vous ressentez pour M. Morasse afin de mieux alimenter son enfer. Je n’en fais pas tant, Dieu merci!

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    7. "dans la littérature judiciaire, c’est son nom qui va paraître, pas celui de ceux qui se cachent derrière lui et le manipulent comme des lâches." C'est mon vécu et je vous dirais que malgré moi, comme sans doute pour monsieur Morasse (ni vous ni moi ne le savons vraiment)ses problèmes auront été "gonflés" à outrance pour qu'on puisse se donner raison. Il n'est pas utile d'étaler sa condition davantage, je crois, ou même d'en discuter ou d'avoir un avis sur ses "possibilités" comme étudiant. On parle de la décision d'un juge sans plus. Et en ce qui a trait à la désobéissance civile, j'étais déjà dans la rue à attendre les étudiants, j'avais déjà dénoncé la complaisance d'un juge, en ayant un peu peur que ça se retourne contre moi. Mais que vaut la parole d'un citoyen contre un système qui a la "raison", l'argent et tous les avocats pour se défendre. Je pourrais presque envier monsieur Morasse d'avoir eu un parti de son bord..... j'ai perdu gros mais à force de me battre je sais maintenant aujourd'hui comment la machine fonctionne. Et oui je pense comme madame Desjardins que ce n'est pas tant l'accessibilité aux études supérieurs qui doit être en cause mais plutôt le "Savoir" qu'on doit rendre le plus accessible possible. Et non tous ne peuvent pas faire de doctorat mais tous peuvent faire avancer les connaissances en n'étant parfois que ce qu'ils sont, de simples citoyens.

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    8. Les personnes handicapées sont comme tout le monde, en effet. Elles peuvent être perverses, névrosées, souffrir de fausses culpabilités, être schizophrènes, paranoïaques, psychotiques et même psychopathologiques. Un handicap physique ou mental n'est pas une barrière aux désordres psychologiques. De fait, M. Morasse est un égoïste replié sur sa petite personne, ignorant et méprisant les autres, incapable même d'apprendre de ses propres souffrances. Et il faudrait que nous tous, nous nous laissions arrêter par lui par raison d'empathie mal placée?

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    9. Vous avez droit à votre opinion sur monsieur Morasse, monsieur Coupal, mais s'il elle constituait le plaidoyer que l'avocat de monsieur Gabriel Nadeau-Dubois devait présenter en appel, il perdrait assurément sa cause. Sauf naturellement, et comme c'est trop souvent le cas, si le politique se mêle à la justice alors là les opinions de tout un chacun auront préséance sur les faits et le verdict ira en conséquence. Ce qu'il est plus simple de dire c'est que c'est d'un thérapeute dont monsieur Morasse aurait eu besoin, mais avec le gouvernement de son bord comment pouvait-il croire qu'il ne pourrait pas venir à bout de celui qu'on accusait à tort de causer tous ses maux? L'être humain est fragile et monsieur Morasse était probablement dans une très mauvaise passe de sa vie quand le mouvement étudiant a été lancé. Pour ma part ça a été une grande délivrance, malgré la nervosité lors des manifs, parce que je savais parfaitement vers qui et vers quoi on s'enlignait et j'étais contente qu'on ait gagné quelques points... mais on n'a pas intérêt à se faire trop d'ennemis surtout entre nous, enfin c'est mon opinion, si on veut continuer de gagner.

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    10. Précisément, mon opinion ne compte pas dans tout ceci. On avait pas et on a pas sorti l'argument des problèmes psychologiques de M. Morasse, et M. Morasse a fait comme le maire Tremblay, il ne s'est pas demandé d'où venait les généreuses donations qui lui permettaient de payer ses frais d'avocats tant il ne voulait pas le savoir. Nous nous entendons très bien sur tout et vous reprenez mon argumentaire avec votre propre formulation, qui est très claire.

      Ce qui vous inquiète, c'est le cas que pourrait faire de l'argument des déficiences de M. Morasse dans le conflit étudiant. La cause a gagné très peu, les manifestants sincères l'ont compris, le P.Q. au pouvoir peuvent être aussi sales et aussi sots que les Libéraux. Mais un mouvement social, qu'il soit syndical ou étudiant, doit le savoir : tous les coups sont permis. Il faut alors choisir entre être gentils et vaincus ou être méchants et vainqueurs. Les autorités sortiront les faibles, comme dans le temps où à l'hôpital Saint-Charles-Borromée, pour s'opposer à la grève du personnel d'entretien, on promenait Claude Brunet, le paraplégique fondateur du Comité provincial des malades du Québec. Brunet ramenait tout le conflit à sa condition et à celle des malades. Qu'est-ce à dire? Que dans la société, comme je l'ai dit des étudiants, on oublie la condition des malades. Et quand les employeurs (dans ce cas-ci l'État) et les travailleurs syndiqués se livrent un conflit, leur cas est passé sous silence. Brunet est devenue la parole anti-syndicaliste de malades très graves, ce qui a fait plaisir au gouvernement Bourassa. Vous saisissez, j'en suis sûr, le profil assez simple : l'alliance des plus faibles avec les plus forts. Si vous vous heurtez, en tant que mouvement, aux plus forts, ils sortiront les plus faibles pour dresser devant vous un mur de Berlin symbolique afin que vous refouliez en vous-mêmes un sentiment de culpabilité et inhibiez ainsi toute action politique.

      Il y a des murs de Berlin qu'il est facile de dresser dans nos têtes parce que nous avons été «domestiqués», comme des animaux de compagnie, depuis soixante ans. Lorsqu'une minorité se dresse contre les comportements et les attitudes négatives d'une autre minorité, dominante celle-là, c'est ce qu'on appelle une lutte civile.

      Nous sommes placés alors devant deux alternatives : la résilience à la condition de «domestication de l'Être» qui est la nôtre et entretenir une collectivité incestueuse de gens qui se limonent pour oublier qu'ils sont insignifiants aux yeux de tous; ou bien affronter la réalité des oppositions d'intérêts, choisir et tenir son camp. Je doute que G.N.-D. avait bien conscience de cette alternative. Son collègue Bureau-Blouin a choisi son camp et il ne marchera plus à vos côtés. Nadeau-Dubois semble avoir maintenant des idées politiques sur tout alors qu'il avait dit qu'il ne pensait pas à une carrière politique? Peut-être pense-t-il à succéder à M. Arsenault lorsqu'il sera trop compromis par sa visite au yacht d'Accurso? C'est dommage, tant d'ignorants qui veulent jouer avec le feu. Vous voyez, je suis rendu très loin des malheurs de M. Morasse. Et les Libéraux également.

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    11. Vous savez, ce qui m'est arrivé m'est arrivé comme une maladie. Une maladie tant que ça ne vous arrive pas on pense que ça ne peut arriver qu'aux autres. Les autres étant, dans le cas qui nous occupe, les pays en guerre, en situation économique difficile, etc.... et là tout occupés que nous sommes à vivre pour gagner notre vie comme si vivre et travailler n'étaient plus suffisant on se rend compte qu'on a individuellement tellement peu de poids politique quand la maladie arrive et que le remède se trouve entre les mains de peu de gens avec autant de pouvoir et si peu de sens des responsabilités, qu'on est très heureux que le bâteau passe enfin (mobilisation étudiante) qu'on ne veut pas le rater. Nous faisons partie du même voyage. Seulement il faut parfois se reposer et faire des escales, les élections en étaient une. On aurait pu accoster à pire endroit. Il ne faut juste pas perdre de vue le lieu où on veut se rendre. Dans le cas de monsieur Morasse, j'admets que je réagis comme une mère le ferait. Je veux arriver à bon port avec tous mes enfants même les plus faibles, S'il en est, ce sont eux qui ont besoin de plus de protection et en s'occupant d'eux, on ne pourra plus s'en servir pour les monter contre nous. J'ai de l'empathie pour monsieur Morasse comme pour toutes les victimes que le système a créé pour mieux s'en servir par la suite, au lieu de les aider véritablement, comme il aurait dû. On l'a jeté aux chiens et maintenant on laisse les chiens se dévorer entre eux sur une page facebook pour faire distraction avec cette nouvelle victime. Il y en aura combien d'autres avant que les gens refusent de se laisser ainsi manipulés? Être juge je refuserais de présider de telles causes qui vont à l'encontre d'une humanité "primaire" mais je refuserais aussi de juger de cette façon un être humain et c'est bien parce qu'on l'a foutu dans un tribunal qu'on s'est permis de le faire mais ce n'était pas sa place pas plus que pour Gabriel Nadeau-Dubois d'ailleurs. Maintenant qu'il est complètement aliéné ce sera plus dur maintenant de faire comprendre quoi que ce soit à monsieur Morasse mais c'était sans doute un des buts visés.

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    12. J’ai vite compris, mademoiselle - si vous me permettez -, qu’il y avait eu dans votre vie une expérience pénible et que votre empathie pour M. Morasse est honnête et respectable au plus haut point. J’ai une formation en Histoire, comme vous le savez sûrement, et la problématique du mal et de la souffrance au cours de l’existence de l’humanité m’interpelle également au plus profond de mon Être. Je voudrais, comme vous le souhaitez, considérant que notre voyage dépassera nos propres existences, que nous puissions accoster, faire la paix entre nous, tenir la barre vers la même direction qui serait l’utopie d’un monde meilleur, où chacun trouverait à s’épanouir sans crouler sous le poids de vulgaires nécessités. Malheureusement, si un tel port existait, avec tous les efforts que nos prédécesseurs ont accomplis, nous y serions arrivés depuis longtemps. C’est un grand malheur - un malheur babélien - si nous sommes ainsi divisés en corps opposés les uns aux autres. Dans tout cela, pleinement d’accord avec vous, je trouve nos malheurs personnels bien insignifiants, mais comme nous n’avons qu’une vie à vivre, aussi prennent-ils une importance majeure dans le cours de notre existence. Et c’est normal, c’est juste et c’est bien.

      Mais le voyage collectif ne s’en poursuit pas moins pour autant, et à moins que nous voulions l’abréger en se jetant par-dessus bord, il va continuer ainsi, flottant entre deux eaux, pris que nous sommes entre l’arbre et l’écorce, entre notre tentation de la mutinerie suscitée par des commandants et des capitaines arrogants et méprisants, couleur rouge, couleur bleue, incolores, inodores et sans saveurs et notre acceptation de laisser passer le train, pour reprendre votre métaphore.

      «Je veux arriver à bon port avec tous mes enfants même les plus faibles, S'il en est, ce sont eux qui ont besoin de plus de protection et en s'occupant d'eux, on ne pourra plus s'en servir pour les monter contre nous. J'ai de l'empathie pour monsieur Morasse comme pour toutes les victimes que le système a créé pour mieux s'en servir par la suite, au lieu de les aider véritablement, comme il aurait dû. On l'a jeté aux chiens et maintenant on laisse les chiens se dévorer entre eux sur une page facebook pour faire distraction avec cette nouvelle victime».

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    13. Toute la cruauté du monde est dans ce court extrait de votre texte. Votre réaction de «bonne mère» est la réaction aussi de toute figure de «bonne mère» nationale qui fait que, politiquement, on «haï ça la chicane»; pourtant, tous ces milliers de victimes que vous voyez dans des reportages non parfois dénués de racolages, à la télévision, montrent qu’une nation vivante est une nation sanglante. Et tout le tragique est là. Voilà pourquoi ce sont des femmes, des «pleureuses», qui dans les tragédies grecques, se lamentent sur le corps de leurs fils tués à Thèbes. Voilà pourquoi ce sont les mères et les sœurs des frères qui implorent leur impitoyable père, Brutus, qui vient d’ordonner aux licteurs de tués ses fils révoltés. Et les neveux de Richard III qu’il a fait égorger à la Tour de Londres? Aucune mère ici pour les accompagner à leur sacrifice tant l’univers de la politique rafle tout, impitoyablement, pour s’accaparer la puissance, la richesse et les honneurs. Croyez-vous que la démocratie libérale a effacé tout cela? Le XXe siècle est l’un de ceux qui a entraîné le plus de souffrances, précisément parce qu’il a manqué de pitié et de respect pour les enfants, les femmes et les hommes. Les plus fragiles d’entre les nôtres n’ont pas été épargnés par les tranchées boueuses, les camps de concentration, les wagons à bestiaux qui, remplis d’humanités, menaient aux fours crématoires, aux rassemblements dans des stades de jeunes argentins que les officiers d’armée faisaient balancer du haut des hélicoptères au-dessus de la mer pour nourrir les requins qui tournaient en attendant leur repas politique. Pendant combien d’années, des mères argentines ont-elles tournées, elles aussi, sur les places publiques, avec les portraits de leurs enfants, garçons et filles, disparus sans laisser de trace et forcées d’accepter leur deuil sans qu’aucune justice ne soit effectivement faite; afin seulement de «se reposer et faire une escale».

      Voilà ce que craignait René Lévesque du nationalisme québécois. Parce qu’il avait été l’un des premiers journalistes (il travaillait pour la presse américaine alors) à pénétrer, après les Russes, dans les camps d’extermination nazis, il voyait ces amoncellements de cadavres émaciés que des pelles roulaient dans des trous improvisés. À ses yeux, c’était là une extrémité, une dérive du nationalisme qui le hantait. Ce faisant, au lieu de l’agressivité et de l’audace qui s’imposait, il devenait timoré, incertain, ouvrant sur la banalité de la situation du Québec comparée à celle qu’il avait été personnellement témoin, extraordinaire, de l’Europe de 1945. Nos politiciens les plus engagés sont timorés, voilà pourquoi ils avancent, reculent, hésitent. Les plus sales, les Libéraux s’entend, se cachent derrière la loi, usent de la corruption honteuse, sont incapables d’accéder à un franc machiavélisme. À la force du lion, ils préfèrent la ruse du renard, se cacher derrière des handicapés, des enfants, des vieillards, non pour leur assurer une existence meilleure, mais pour dissimuler dans l’anonymat les impostures et les lois tendancieuses qu’ils imposent à l’ensemble de la population. Et préalablement «domestiqués», asservis à nos peurs et nos incertitudes, nous ployons «pour éviter de se chicaner entre nous», car, et tout le monde se le dit «le jeu n’en vaut pas la chandelle».

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    14. Avec le jugement Jacques - autre stupidité -, voici Nadeau-Dubois qui en appelle à la générosité des Québécois pour défrayer son avocat. De même, Morasse en appelle également à la générosité des Québécois pour défrayer le sien. Plus, si nous comptons les frais administratifs de la gestion de la cause en appel assumés par l’ensemble de la population québécoise, vous voyez l’absurdité à laquelle conduit l’usage des injonctions dans la crise étudiante en général et plus particulièrement dans le cas Morasse/Nadeau-Dubois! Cet imbécile corrompu de Jacques a relancé l’entreprise d’extorsion des fonds remis à l’État québécois en taxes et en impôts! Ni vous, ni moi ne pouvons accéder à la potion miracle de l’unanimité contre les opportunistes politiques et judiciaires et les extorsions légales sans être obligés de sacrifier des «victimes» qui iront chercher consolations à «Tout le monde en parle» où l’on applaudirait d’un même élan MM. Morasse et Nadeau-Dubois si la cause n’était pas en appel! Voilà pourquoi je ne pousse pas sur la «victimisation» de M. Morasse, mais je ne peux ignorer sa présence comme axe de cette mascarade judiciaire.

      Je suis aussi révolté que vous l’êtes probablement du fait qu’on le harcèle, qu’on l’intimide, que des écervelés le prennent pour la cause de tous les malheurs d’Israël! D’autant plus que je doute que les Libéraux seront aussi généreux à financer son avocat, puisqu’ils ont obtenu ce qu’ils voulaient - la condamnation de Nadeau-Dubois -, et qu’avec la crise qui leur pend sur la tête, comme une épée de Damoclès, avec la suite des révélations de la Commission Charbonneau, ils voudraient se faire oublier un temps pour se trouver un nouveau chef qui donnerait l’impression que le parti s’est «auto-discipliné» jusqu’à se refaire une virginité pour la prochaine élection. Ce jeu a été trop loin. Pourtant, vous conviendrez avec moi que les étudiants universitaires du Québec sont en classe depuis le mois d’août; qu’ils se sont conformés à la partie de la loi 12 qui régulait la rentrée scolaire; que la session d’hiver reprise s’est déroulée jusqu’à sa fin sans anicroches, au mois d’octobre et que maintenant tout se passe aussi bien, malgré le jugement Jacques, sans qu’il y ait de manifestations déplorables ni de revendications ouvrant à des gestes de violence. On ne peut pas être plus accosté que ça! Pouvons-nous vraiment naviguer ensemble, paisiblement, tant qu’il y a des juges Jacques et d’arrogants personnages comme Jean-Marc Fournier, Sam Hamad et Raymond Bachand qui pilotent le navire?

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    15. Je n'ai vraiment plus grand chose à dire devant tant d'érudition, ceci dit avec un brin d'humour. J'ai été très fière cette année de tenir une bannière demandant la démission de Jean Charest lors d'une manifestation et suis heureuse que ce ne soit pas, du moins pas encore, une chose trop menaçante à accomplir. Peut-être y en aura-t-il une autre contre la décision de ce magistrat? Et là vous me reconnaîtrez j'irai déguisée en "clown"! En terminant je dirais que j'ai réalisé malgré moi que les gens de pouvoir ne sont pas toujours ce que l'on croît et le mal s'il vient d'en haut ne peut pas faire autrement que se déverser dans tous les niveaux de pouvoir au-dessous et que si on s'est fait un ennemi "public" en contestant de bonne foi il est parfois beaucoup plus imposant qu'on ne le croît. C'est ce que Gabriel et Jean-François apprennent en ce moment je crois.

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  6. Bravo pour votre réflexion démocratique!

    En passant, cliquez sur le lien ci-dessous pour un portrait partiel de ce promoteur de tyrannie de démocratie qui ne fait, bien sûr, que s'en tenir à la Loi et pour l'ordre!

    Démocratie et liberté fondamentale en camisole de force!!!

    L'intérêt démocratique de connaître nos «maîtres et nos honorables»...

    https://www.facebook.com/photo.php?fbid=4222499673055&set=a.4214878082520.2159162.1002115137&type=1&theater

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    1. Je me suis rendu sur le site proposé et il est signalé comme fermé. J'espère seulement que vous ne l'avez pas échappé dans un quelconque urinoir de la ville de Montréal.

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    2. Je vous en prie; cessez ce débat stérile sur les handiacapés et ainsi de suite, puisqu'il me semble que sur le fond de ce qui est le sujet de cet article vous êtes d'accord. À force de s'en tenir au plus petit dénominateur commun, nous serons seuls, alors que la cause demande de l'unité et de la solidarité.
      Daniel

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    3. Nous sommes tous réduits au plus petit dénominateur quand on essaie de nous faire croire que notre cas est unique. J'ai été très inspirée par la mobilisation étudiante, malheureusement il n'est pas toujours évident de mobiliser autant de gens dans tous les domaines. De là naissent parfois des héros...

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